Afin d'éviter toute interruption d'approvisionnement de la capitale, 4565 commerçants sont mobilisés. Toute fermeture non justifiée en dehors des deux premiers jours de l'Aïd est considérée comme illégale. C'est ce qu'a déclaré Mimoune Bouras, directeur du commerce de la wilaya d'Alger lors d'une conférence de presse tenue, hier, au siège de l'Union générale des commerçants et des artisans de la wilaya d'Alger (UGCAA). Il explique qu'afin d'éviter toute interruption d'approvisionnement de la capitale en denrées alimentaires, la permanence à été prolongée de 7 jours, soit 9 jours au total. «C'est en fait une mesure de précaution ordonnée et prise par le wali d'Alger, afin d'éviter la période creuse d'après l'Aïd», explique-t-il. Durant ces 9 jours, 4565 commerçants sont mobilisés et assujettis à la permanence. Ce chiffre qui ne dépassait pas les 1186 commerçants durant l'Aïd el Fitr, a ainsi connu une hausse de 284%. Parmi ces «permanenciers», 609 boulangeries devront travailler durant cette période. Leur nombre n'était que de 201, soit une hausse de près de 200%. Les épiciers et les échoppes de fruits et légumes devront eux aussi assurer un service minimum. Pour ce faire, 2500 marchands sont réquisitionnés contre 637 à l'Aïd El Fitr. Leur hausse est estimée à 292%. Pour les activités diverses, telles que les stations-service, 1944 opérateurs devront assurer la permanence contre 252 l'Aïd passé. Même les unités de production n'ont pas droit à ces deux jours de repos et devront assurer un service minimum. Selon notre interlocuteur, leur nombre, qui n'était que de 6 unités, a été doublé pour cet Aïd. Figurent parmi ces 12 unités de production, 4 laiteries et 2 minoteries. «Afin de veiller au bon déroulement de cette permanence et garantir l'ouverture des magasin, nous avons réquisitionné 328 agents de contrôle qui ont pour mission de sillonner 57 communes de la capitale et de recenser tous les commerçants concernés et n'ayant pas ouvert durant ces 9 jours, abonde-t-il. Ces derniers seront sévèrement sanctionnés, en commençant par une amende de 100 000 dinars, puis des poursuites judiciaires en cas de refus de paiement. Une fermeture d'un mois sera envisageable en cas de récidive». Pour éviter la période creuse de l'après Aïd, la direction du commerce a lancé une campagne d'information et de sensibilisation en direction de tous les opérateurs économiques au niveau de la capitale afin qu'ils reprennent leur travail dès le troisième jour de l'Aïd. «Comme il s'agit d'une nouvelle loi, plusieurs commerçants ne savent pas qu'ils n'ont pas le droit de fermer au-delà des deux premiers jours de l'Aïd. Nous sommes en phase de normalisation et dans ce cas, nous nous contenteront de mises en demeure à l'encontre de ces absentéistes au lieu de sanctions sévères». Présent lors de cette conférence de presse, M. Aït Abderrahmane, représentant du ministère du Commerce, déclare que sur le territoire national 34 278 commerçants sont assujettis à la permanence durant cette période de fête. Quelque 2210 agents de con- trôle veilleront au bon déroulement de ce service minimum. Ce dernier profite de l'occasion pour démentir l'information sur l'importation de pain depuis les Emirats arabes unis. Il explique qu'il s'agit d' intox et que l'importateur en question a ramené une pâte feuilletée surgelée et non du pain. Ce dernier ne connaîtra pas, selon M. Aït Abderrahmane, de crise.