La propagation du phénomène de la restauration rapide, communément appelée fast-food, dans la société algérienne, a « considérablement » contribué à la hausse du nombre de malades chroniques, selon des spécialistes en médecine. A cet égard, le chef de service cardiologie au Centre hospitalo-universitaire (CHU), Nafissa Hamoud (Ex-Parnet), le professeur Djamaleddine Nibouche a mis en garde contre le changement de l'hygiène de vie dans notre société et la multiplication des fast-foods, qui ont « considérablement » contribué à la hausse du nombre de malades chroniques. Le spécialiste a regretté l'abandon du régime alimentaire sain dans notre société, soulignant que les Algériens sont, aujourd'hui, en train de subir les conséquences de l'amélioration du niveau de vie et de la surconsommation des glucides, des viandes, des matières grasses et des boissons gazeuses, au même titre que les pays développés, sinon plus. La surconsommation de repas riches en matières grasses est devenu un phénomène social dû, notamment, à la propagation des fast-foods, a estimé le professeur Nibouche, qui a tiré la sonnette d'alarme autour de la surconsommation de « chawarma et de grillades », qui provoquent, souvent, des problèmes cardiaques et des cancers. Le spécialiste a appelé, à cet effet, les autorités locales à limiter l'ouverture de fast-foods près des établissements éducatifs, qui favorise l'apparition précoce chez les jeunes des maladies du cœur, du diabète et de l'hypertension artérielle, outre le surpoids. Si ce type de restauration rapide a vu le jour dans les pays développés, il y a lieu de souligner qu'elle s'est répandue, de façon rapide et anarchique, dans toutes les villes algériennes, sous différents formes (hamburgers, sandwich, pizzas et chawarma).