Photo : Makine F. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a souligné hier l'importance de la création d'un fonds d'urgences médicales prenant en charge la santé du citoyen et les victimes des catastrophes naturelles. Intervenant lors d'une séance plénière à l'APN présidée par M. Abdelaziz Ziari consacrée au débat du projet de loi de finances 2011, M. Ould Abbès a relevé plusieurs insuffisances dans le domaine des urgences médicales, soulignant dans le même contexte que le ministère a formé 1200 psychologues pour la prise en charge de «l'humanisation des hôpitaux». Il a également relevé que les services des urgences médicales à travers le territoire national seront dotés de polycliniques pour éviter le transfert des malades vers les hôpitaux universitaires sauf quand il s'agit de cas graves et ce en vue d'alléger la charge de ces derniers et afin qu'ils puissent accomplir leur mission de recherche universitaire. Concernant la prise en charge des maladies chroniques notamment le cancer, M. Ould Abbès a qualifié cette maladie de «tragédie internationale» précisant que plus de 43 000 nouveaux cas de cancers étaient enregistrés chaque année en Algérie. Le ministre a, en outre, souligné la déficience de la radiothérapie en Algérie, précisant que sur 70% des cas nécessitant cette thérapie (28 000 cas), 8000 seulement en bénéficient. L'Etat dotera les hôpitaux du pays de 57 appareils pour le dépistage du cancer en vue de rapprocher la santé du citoyen. Concernant le déficit en médecins spécialistes, M. Ould Abbès a précisé qu'il a été convenu, avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la formation « en fonction de la demande» pour la couverture de 18225 spécialités à travers le territoire national et atteindre les normes de l'OMS. Il a, en outre, souligné la nécessité de s'intéresser au volet humain, notamment la révision des salaires des médecins et des paramédicaux pour les encourager à rester dans le pays déplorant le fait que «l'Algérie forme des compétences pour les pays occidentaux». S'agissant du dossier des médicaments, le ministre a indiqué que l'Etat encourage la production nationale afin d'atteindre 70% durant le prochain quinquennat affirmant que le ministère prendra des mesures strictes contre tout importateur ou distributeur qui ne se conforme pas à la loi, soit le passage à l'investissement dans le domaine de la production des médicaments à l'intérieur du pays.