Lors de la visite de travail qu'il a effectuée, hier, à travers la wilaya d'Annaba, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould-Abbès, a inspecté en premier le nouvel hôpital d'El-Hadjar, dont l'ouverture officielle remonte à avril dernier. D'une capacité de 120 lits, cette infrastructure qui porte le nom de Benaouda-Benzirdjeb, un médecin chahid natif de la région, assure diverses spécialités médicales, dont la chirurgie médicale et ambitionne d'alléger la pression en soins que subissent les hôpitaux d'Aïn Berda et d'El-Bouni notamment, a-t-il été expliqué au ministre. Apparemment satisfait de la qualité de l'ouvrage et par l'équipement installé, ce dernier avertira sur les conséquences d'un mauvais usage d'un acquis de cette valeur. “Il faut mettre en place un système d'entretien et de maintenance efficace et surtout veiller à ne pas se laisser aller au cannibalisme matériel”, dira le ministre, faisant allusion à la gestion rigoureuse des stocks de pièces de rechange. Il fera les mêmes remarques aux responsables de l'établissement hospitalier spécialisé Abdallah-Nouaouria d'El-Bouni où il s'est rendu de manière inopinée, plus tard dans l'après-midi. S'agissant de la dotation en équipements médicaux des services, Ould-Abbès recommandera de ne commander que ce qui est strictement nécessaire sans se laisser aller au gaspillage inutile et à la constitution de stocks morts. Abordant le volet des conditions d'accueil et de prise en charge des patients dans ces structures hospitalières, le ministre insistera sur l'obligation qui est faite au secteur de la santé d'humaniser son action et d'ouvrir ses portes au citoyen, dont il est attendu sa part de civisme en retour, objectera-t-il. “L'humanisation des conditions d'accueil des malades dans les hôpitaux et l'équipement des services d'urgences sont des priorités pour le secteur”, a souligné le ministre, avant d'insister sur l'équipement des services d'urgences notamment en matériel d'imagerie et d'analyses médicales “qui reflètent la qualité des prestations de nos structures”, estimera-t-il. Ceci avant de donner des instructions fermes aux responsables des EHS afin de changer l'image qu'offrent ces établissements, en mettant le personnel dans des conditions plus propices à l'exercice de leur art et en permettant aux patients de trouver un espace de solidarité qui les soulage de leur détresse. Le ministre se rendra ensuite sur le chantier du futur centre anticancéreux de la ville d'Annaba, qui a accusé un retard certain.