• M. Ali Fendri, le représentant de l'Union des éditeurs tunisiens. La Tunisie est présente au SILA avec quatre représentants éditoriaux dont l'Union des éditeurs tunisiens représentée par Monsieur Ali Fendri. Cette association nationale a été créée en 1980 dans la ville de Tunis. «80 éditeurs sont regroupés au sein de cette alliance du négoce du livre, laquelle gère 400 titres dont 10% sont destinés à la production enfantine et collégienne. Le reste est compris entre la publication d'ouvrages universitaires, scientifiques et techniques», déclare M. Fendri. Ce dernier explique par ailleurs à la question de la place du livre et du lectorat tunisiens : «Comme dans nombre de pays, la lecture est désavantagée par les nouvelles techniques de communication. Au-delà de cette considération, la société actuelle tunisienne ne s'adonne pas à la lecture, ce qui fait que nous avons un lectorat faible par rapport à certaines sociétés occidentales qui lisent en vacances, dans le métro, sur la plage, le soir aussi. Il faut dire que l'enfant tunisien n'est pas encouragé à lire. D'ailleurs, il n'existe pas de séances de lecture dans le programme scolaire. Cette absence est un tort pour la culture générale de l'élève et de l'adulte de demain. A cet effet, l'Union des éditeurs tunisiens depuis deux ans se rapproche des pouvoirs publics afin de remédier à cela». S'agissant de la vie éditoriale et de la politique du livre en Tunisie, Monsieur Fendri signale : «En Tunisie, le livre est subventionné par l'Etat sur le coût du papier et l'exonération des taxes .La contribution étatique concerne également l'achat de 500 exemplaires de chaque parution littéraire, cette vente fixe est destinée aux bibliothèques municipales». L'Union des éditeurs tunisiens fait paraître 300 titres annuellement dans les divers créneaux de publications, romans, récits, poésie, livres universitaires et le parascolaire. Les romans qui ont marqué par leur succès littéraire cette année : «El Yasmina» d'Elham Boussafara, «Amour Ethéré» de Réda Sarsar et «L'enfant des ténèbres», de Lilia Eloumi». Sur la part de l'écrit féminin dans la production littéraire : «Le nombre est faible comparativement aux écrivains du fait que la société tunisienne n'acceptait pas d'envoyer les filles à l'école, donc moins représentatives», conclut monsieur Fendri.