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« Positivons et évitons de vivre dans le négatif »
Entretien avec Khaled Bentounès
Publié dans Horizons le 08 - 11 - 2014

Le travail de ce guide spirituel de la confrérie soufie, Alawiyya, chaîne spirituelle ininterrompue remontant de maître à maître, jusqu'au Prophète Mohammed (QSSSL) et qui compte plusieurs milliers d'affiliés dans le monde, mérite attention. Les approches de Khaled Bentounès des questions de la vie sont nombreuses. Il réactualise le sens de celle-ci en s'appuyant sur des hadiths et des sourate. Ses réflexions se sont formées aux sources du Coran et de la Sunna et se sont élargies grace à une culture importante. Homme de médiation et d'action, il s'est engagé, très tôt, dans des actions culturelles et sociales, principalement en France et en Algérie. Il est le fondateur des Scouts musulmans de France dont il est le président d'honneur. Dans un ouvrage didactique, il offre au lecteur sa traduction de la thérapie de l'âme. Rencontré au 19e Sila où il a signé son livre « Thérapie de l'âme », au stand des éditions Casbah.
Vous signez votre treizième livre « Ilaj en-nafs », (Thérapie de l'âme). Parlez-nous de cet opus qui fait sensation...
C'est un livre qui puise dans l'enseignement spirituel et universel de la tradition soufie. Un enseignement qu'on a oublié et que j'ai essayé, dans la mesure du possible, de restituer aux jeunes générations et aux intellectuels afin qu'ils puissent redécouvrir ou retrouver cet enseignement qui, aujourd'hui, profite à beaucoup de gens dans le monde entier. Il est d'ailleurs traduit en plusieurs langues. Il y a des départements entiers, des CHU, où il est un livre de référence dans le cadre de la psychologie, la psychiatrie. Malheureusement, il demeure inconnu chez nous.
En tant que spécialiste, que suggérez-vous pour dépasser cela ?
D'abord qu'on redécouvre ce trésor qui profite à d'autres parce que, chez nous, « Le tassawouf » (la spiritualité) a été oublié ou caché pendant des décennies. Le prix que paye l'Algérie et le monde arabe et musulman sont l'intégrisme et le radicalisme car on a oublié cette tradition d'ouverture, de tolérance et de fraternité universelle.
A travers ce livre, vous tirez la sonnette d'alarme...
Absolument. La situation est grave, mais on peut redresser la barre et introduire cet enseignement dans nos écoles, universités. Je m'interroge : la pensée de l'Emir Abdelkader est enseignée en Turquie, au Canada, aux Etats-Unis d'Amérique et, chez nous, elle ne l'est pas. Une autre pensée, celle de Sidi Boumediene de Tlemcen, est enseignée en Espagne et nullement chez nous. D'autres personnalités du monde, qui participent à l'université de la pensée, sont omis par nos écrivains, nos historiens. Je tiens à souligner, dans cette même optique, la disparition de neuf mille femmes (théologiennes, poétesses, mystiques, ouléma...), de la mémoire collective.
Vous dressez un portrait alarmant de notre société. Êtes-vous confiant quant à l'avenir ?
Je suis très optimiste, sinon je n'écrirai pas de livres. Je pense que notre jeunesse a une force et une magie inépuisables que nous n'avons pas. Je parcours le monde depuis de nombreuses années, principalement l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient où je transmets l'enseignement traditionnel du soufisme. Je me fais le témoin d'une culture de paix et de fraternité soucieuse d'unir les efforts des uns et des autres afin de dégager un dénominateur commun nourri par des valeurs universelles partagées.
Vous avez déclaré, dernièrement à Oran, lors du 1er congrès international féminin, que les femmes sont des vecteurs de paix. Pourriez-vous revenir sur cette idée ?
Tout à fait. Non seulement la femme est un vecteur de paix, mais c'est par elle que le monde pourra peut-être changer. Si nous lui redonnons sa place et le rôle qu'elle doit jouer en tant qu'être équilibré et éduqué, elle pourra mieux transmettre cette culture de paix.
Votre association AISA a été reconnue par l'ONU, un acquis...
Bien plus qu'un acquis, c'est une reconnaissance et un grand souffle. A travers cette démarche, nous disposons d'une tribune pour mieux transmettre et promouvoir nos idées. Car il y a, aujourd'hui, une vision négative de l'Islam. Ce statut consultatif auprès de l'ONU permet à l'autre Islam, religion de sagesse, humaniste, héritée de la transmission mohammedienne, d'avoir une large audience.
Pourquoi avoir écrit dix livres en français et seulement trois en arabe ?
Je fais profiter les arabophones et les francophones. Je compte sortir une série de livres sur la femme à une époque reculée depuis l'ère africaine, pour déboucher sur le monothéisme juif, chrétien et l'Islam afin de montrer ce que ce dernier a apporté au monde, en comparaison à d'autres civilisations.
Le mot de la fin...
Positivons et évitons de vivre dans le négatif.


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