L'Afrique est magique. Après les mauvaises nouvelles, les très bonnes pleuvent, depuis quelques jours, sur le continent cher à Massinissa et Mandela. La Coupe d'Afrique des nations aura lieu « et ne sera pas reportée par le Maroc ». Mieux, l'Afrique se débarrasse du virus Ebola. La RD Congo vient d'annoncer officiellement la fin de l'épidémie sur son territoire. Le Sénégal rouvre ses espaces aérien et maritime aux pays touchés par la maladie (Sierra Leone, Liberia et Guinée). La Guinée vient de réceptionner un centre anti-Ebola. Le must nous vient du plus petit (superficie) pays africain, la Guinée équatoriale, qui a répondu présent et fière d'accueillir la 30e édition de la CAN. La « reculade » du Maroc n'est plus qu'un mauvais souvenir. Surtout pour le Maroc lui-même. L'Afrique pense déjà à l'entame de la phase finale en janvier sur les belles terres de la Guinée équatoriale. Une prouesse pour avoir réussi, déjà en 2012, à offrir un beau spectacle de la CAN. On appelle cela de la « haute responsabilité » pour signifier aussi que « nul n'est indispensable », particulièrement pour les éternels pleurnicheurs. La Guinée équatoriale, à peine 7.000 habitants sur 28 000 km2, va accueillir pour la deuxième fois en l'espace de deux ans, le sommet africain du football. La Guinée équatoriale respire sain et son PIB est de 15.500 euros par habitant, le plus élevé du continent. Dans quelques semaines, l'Afrique sera en fête. Qualifiés ou pas, tous les pays seront branchés sur leur CAN. Ce sera l'Afrique qui gagne. Le « day-after », par contre, durera très longtemps pour « celui » qui se croyait être le « nombril » du continent voulant dicter ses désirs à une caf qui l'a bien taclé pour une belle leçon que cet « ex-organisateur » devra apprendre durant sa léthargie. Une mise à l'écart ravageuse pour le Maroc qui ajoutera une « belle » louche à son isolement politique, économique et sportif face à son peuple qui n'a pas encore exsudé sa honte et évacué son catharsis. L'heure des boomerangs sonnera à Rabat. Avec ses rechignements fréquents, toutes affaires confondues, le Maroc sera amené à réagir, toujours, comme quelqu'un souffrant de panaris ou de furoncle. La CAN a commencé. Sans le Maroc qui avait peur « d'el bolla » et non d'Ebola.