Les ministres arabes des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe se réuniront aujourd'hui au Caire en session extraordinaire. Au menu : la situation en Palestine, notamment à Al Qods-Est où les juifs extrémistes veulent obtenir le droit de prier sur l'esplanade des Mosquées et de construire des logements. Mahmoud Abbas, le président palestinien, sera présent, selon Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de la Ligue. Sauf coup de théâtre, il annoncera la date où il déposera au Conseil de sécurité un projet de résolution réclamant la fin, d'ici à deux ans, de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. « On aimerait que les Américains s'abstiennent, au minimum, pour qu'ils soient en accord avec leurs propres convictions. En cas de veto américain, on adhérera à toutes les agences relevant des Nations unies, à commencer par la Cour pénale internationale », a déclaré Mohammed Chtayyeh, un ancien négociateur palestinien. Deux ans après l'obtention du statut d'Etat observateur non-membre à l'ONU et vingt ans après les négociations bilatérales sous médiation américaine avec Israël qui n'ont pas abouti, les Palestiniens estiment qu'il est temps que la peur change de camp. Placés en position d'accusés, certains responsables israéliens pourraient se retrouver devant la CPI pour des crimes commis à Ghaza ces six dernières années. « La poursuite des pratiques israéliennes pousse la région vers l'explosion », met en garde Ben Helli.