à l'instar des autres régions de la partie nord du pays, la wilaya de Tipasa est exposée au risque sismique. Cycliquement, elle a été frappée par des tremblements de terre, à l'exemple de celui survenu le 29 octobre 1989 d'une magnitude de 6 sur l'échelle ouverte de Richter et dont l'épicentre a été localisé à proximité du mont Chenoua. Pour faire face aux conséquences de ce type de catastrophe, la direction de la protection civile de Tipasa a décidé de mener une grande campagne de sensibilisation et de prévention contre les risques de tremblement de terre. « Dans le cadre de l'exécution du plan tracé par la direction générale, la protection civile de la wilaya de Tipasa a programmé une campagne de prévention contre le risque sismique qui débutera le 2 décembre et se poursuivra tout au long de l'année scolaire », révèle le lieutenant Michalikh, le chargé de communication à la direction de la protection civile de Tipasa. Selon, lui ce travail de sensibilisation s'effectuera au niveau des établissements scolaires à travers les dix daïras que compte la wilaya. « Le programme et le choix des établissements scolaires ont été arrêtés conjointement avec la direction de l'éducation nationale. En tout, nos équipes se rendront dans 25 établissements tous paliers confondus », souligne-t-il. A propos des risques, le même responsable a d'abord tenu à souligner que la seule solution pour faire face aux tremblements de terre est la prévention. « Personne ne peut prédire quand se produira un séisme. Mis à part le calcul de son intensité et la localisation de son épicentre, la science n'offre, du moins présentement, aucune évaluation pouvant renseigner avec exactitude le moment de sa survenance », soutient-il. Concrètement, cette campagne qui ciblera non seulement les élèves, mais aussi le corps enseignant et le personnel administratif, comportera trois étapes, à savoir avant, pendant et après le séisme. « Des consignes doivent être appliquées dans les écoles pour protéger les élèves des risques encourus en cas de séisme. Parmi celles-ci, il faut que la direction ait un plan de l'établissement comportant toutes les issues de sortie afin de permettre une évacuation sûre des élèves, des enseignants et du personnel de l'administration, un système d'alarme sonore, des boîtes à pharmacie, un répertoire comportant tous les numéros de téléphone utiles et un lieu de rassemblement sécurisé », énumère-t-il. Les gestes qui sauvent pendant le tremblement doivent être connus par tous, selon l'officier en question. « Ce sont des réflexes faciles. Il suffit aux élèves de se mettre au-dessous des tables et de ne pas bouger jusqu'à ce qu'on leur donne ordre de quitter les lieux en toute sécurité », affirme-t-il. Durant ces campagnes de sensibilisation, les équipes de la protection civile effectueront des exercices d'évacuation avec la participation des élèves, des enseignants et du personnel de l'administration. « Ce genre de simulation est très important, dans la mesure où on évite non seulement la panique mais aussi les blessures que peut engendrer une évacuation précipitée et anarchique. Ce n'est qu'on s'astreignant scrupuleusement à exécuter ces consignes de prévention qu'on peut sauver des vies », conclut-il.