Récemment, la Ligue de football professionnel avait indiqué que tous les clubs des Ligues 1 et 2 se trouvent dans un état de solvabilité « négative » et leurs sociétés respectives dans une position de « faillite ». Le constat a été fait à l'issue du dernier conseil d'administration de la LFP où une analyse des documents présentés par les clubs des Ligues 1 et 2 a révélé que ces derniers « se trouvent dans un état de solvabilité négative et leur situation financière est devenue préoccupante, voire alarmante, ce qui place toutes ces sociétés dans une position de faillite ». Ce àquoi, le patron de la ligue Mahfoud Kerbadj a tiré la sonnette d'alarme indiquant qu'il devra présenter une communication sur ce point lors de la prochaine réunion du bureau fédéral de la FAF. Le premier responsable de la LFP a informé le conseil d'administration de la décision du ministère des Sports de procéder prochainement à une opération de contrôle des finances des clubs. Constat alarmant Au moment où des clubs comme le MCO, l'ASO, le RCA, l'USMBA, la JSMB et l'USC n'ont pas encore transmis à la LFP les documents financiers (bilan financier et rapport du commissaire aux comptes), et ce pour la deuxième année consécutive, l'on se demande réellement ou va notre football ? La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), installée en 2011 et censée aider les clubs à mettre en place la meilleure organisation comptable et financière ainsi qu'à l'application de la transparence dans la gestion financière et au fair-play financier, fait-elle réellement son travail ? Si cela était vraiment le cas, cette structure présidée par Mohamed Mecherara dont le rôle est de filtrer le renouvellement de la licence ouvrant droit à la participation au championnat des L1 et L2, aurait déjà interdit de participation aux compétitions bon nombre de formations pour ne pas dire toutes. Leur déficit est tellement énorme qu'il sera difficile de le résorber sans le secours d'un bienfaiteur au portefeuille bien fourni. A ce titre, il est malheureux de constater que depuis l'entrée en vigueur du mode du professionnalisme en Algérie, la plupart des clubs peinent à assurer leur autofinancement hormis l'USMA, gérée par le groupe ETRHB ou le MCA repris par la Sonatrach. Faudrait-il revoir le mode de gestion de nos clubs dont la plupart ne disposent guère de structures dignes d'un club professionnel comme cela se fait dans les grandes nations du football ? Quoi qu'il en soit, à un moment ou à un autre, le redressement judiciaire va devoir s'imposer. La DNCG devra bien trancher même si ce sera dans la douleur. Les éventuelles sanctions risquent d'aller jusqu'à reléguer les clubs qui ne présenteront pas une situation financière saine et surtout sans déficit.