Constat - Le 24 août prochain, le championnat algérien de football reprendra ses droits, et abordera sa quatrième saison sous le sceau du professionnalisme. Cela dit, il n'y aura pas de changement notable par rapport aux exercices précédents. Tout le monde se pose la même question : qu'y a-t-il vraiment de changé dans le football algérien, depuis l'avènement du professionnalisme lancé en 2010-2011 ? Pratiquement rien, bien au contraire mis à part quelques clubs sauvés par l'argent d'un groupe privé ou par celui de l'Etat, pour le reste c'est le règne de la débrouille. Ainsi, et contrairement aux autres salariés, les joueurs de football ne paient pas leurs impôts. D'ailleurs qui ne connaît pas cette vérité, et ce, depuis l'application du professionnalisme. Incrédules que nous sommes, nous pensions que les écritures comptables de nos clubs allaient se faire dans la transparence qu'exige la réglementation. Evidemment, les conditions n'étant pas réunies pour garantir le passage au véritable professionnalisme, la plupart des clubs ont fait du n'importe quoi au point de compromettre les résultats de la compétition, et ce n'est pas le CR Témouchent, évoluant en Ligue 2 et rétrogradé en division amateur avec seulement neuf points, qui nous contredira. Ceux qui voulaient s'attaquer à la loi du «sachet noir», se sont vite ravisés, car le chèque bancaire n'est toujours pas le bienvenu. Hormis quelques clubs, comme l'USMA ou le MCA, depuis le début de l'année en cours et la reprise des deux tiers du capital par la Sonatrach, la plupart des formations continuent à payer leurs joueurs derrière la banque. Dans la foulée, la saison 2012-2013 a été marquée par la révélation des chiffres de la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), cette structure mise en place par la Fédération algérienne de football pour contrôler la gestion financière des clubs. Les chiffres révélés sont éloquents, pour ne pas dire choquants et illustrent une situation qui ne repose sur aucune logique économique. En effet, malgré les déficits en milliards et des masses salariales faramineuses, les clubs continuent à recruter à coups de... milliards ! Que dire des clubs, et ils sont au nombre de six (USMH, ASO, MCO, JSMB, CSC et JSK), qui n'ont pas transmis leurs bilans et comptes sociaux à la DNCG, malgré les mises en garde de cette dernière. La liste des clubs réfractaires a été transmise à la LFP qui devait exiger la transmission obligatoirement les documents réglementaires exigés par le code de commerce ainsi que les rapports des commissaires aux comptes, mais rien ne fut fait. On ne sait toujours pas comment la situation a évolué aujourd'hui, puisque aucune communication n'est faite à ce sujet, hormis le fait que sept clubs des Ligues 1 et 2 (CABBA, MCO, OM, ASK, USMAn, MSPB et ESM) sont interdits de recrutement jusqu'au règlement de leur situation financière envers leurs joueurs respectifs. La réalité La JSK, un club mal en point Le comble du ridicule a été atteint lorsqu'un club de la dimension de la JSK a remis une transaction faite par le CSA au lieu de la SSPA, et n'a pas transmis les documents des deux exercices 2010 et 2011. Qu'en est-il de la DNCG, qui a perdu son président, Mohamed Mecherara, depuis plusieurs mois déjà ? Et que fera la ligue de Kerbadj, devenue une réelle passoire devant la gestion catastrophique des clubs ? Où en sont les documents et les obligations réglementaires des clubs pour l'exercice 2012 ? Qu'en est-il également de la commission de contrôle des clubs professionnels (CCCP) qui a remplacé la DNCG conformément aux dispositions réglementaires relatives aux compétitions de football professionnel saison 2012-2013 ? La directive La régularisation des joueurs est impérative Les clubs des Ligues 1 et 2 de football professionnel, n'ayant pas respecté la directive du bureau fédéral de la FAF, relative à l'intégration obligatoire d'au moins 7 joueurs issus du cru dans l'effectif des 25 joueurs seniors autorisés dès la saison prochaine, sont invités à le faire dans les plus brefs délais, a indiqué lundi la Ligue de football professionnel (LFP). Les clubs concernés doivent se rapprocher dans les plus brefs délais des services de la LFP pour procéder à la régularisation de leur situation. Faute de quoi les dossiers déjà déposés seront rejetés, précise la LFP sur son site officiel. La nouvelle directive imposant aux clubs d'intégrer au moins 7 joueurs du cru dans leurs effectifs seniors dès la saison prochaine, a été prise lors du dernier bureau fédéral de la FAF du 8 juillet 2013, dans le but de diminuer la migration des joueurs et promouvoir les footballeurs formés dans le club et issus de ses jeunes catégories, explique la LFP.