C'est dans une ambiance bon enfant que s'est déroulée, lundi dernier à El Mouggar, Alger, la projection du film documentaire « Braddock America » des réalisateurs Jean Loïc Portron et Gabriella Kessler, dans le cadre du 5e festival international du cinéma d'Alger, qui prend fin demain. Après sa projection en France et aux Etats-Unis d'Amérique, c'est la première sortie étrangère du film « Braddock America ». Avec émotion, entre témoignages et récits, ce film raconte l'histoire d'une ville américaine, Braddock, située au nord-est des US, dévastée après la fermeture de son énorme complexe sidérurgique. Les deux réalisateurs ont su montrer un quotidien plein d'espoir, des habitants unis pour un avenir meilleur. Entre présent et mémoire, c'est une réalité américaine émouvante et complexe, sans fard ni masque, foisonnante et contradictoire, qui se dévoile. Le film s'intéresse, tout particulièrement, à ces Américains de la ville de Braddock qui a été, autrefois, un fleuron de la sidérurgie. Mais la crise est venue, les usines ont fermé et la cité a dépéri. Mais sur place, la population refuse de baisser les bras. C'est ce qui a intéressé les deux réalisateurs qui ont offert un véritable hymne et hommage à la vie. Le film raconte ainsi l'engagement, jusqu'au sacrifice suprême, de petites gens, pas forcément connues du paysage médiatique. Les scènes ont été, essentiellement, tournées en extérieur. « Braddock America », d'une durée de 101 minutes, se propose de donner des fresques de la mémoire collective dans son aspect le plus significatif et le plus large.