Le chiffre d'affaires dans le secteur des assurances en Algérie a enregistré, pour le premier trimestre 2010, une croissance de 11,1%, soit un montant de 23,9 milliards de DA contre 21,6 milliards en 2009, selon un rapport publié par le Conseil national des assurances. Dans ce chiffre, il y a lieu de citer la performance du secteur de l'automobile avec 12,8% de hausse totalisant un chiffre d'affaires de 11,5 milliards de DA. La branche automobile est tirée essentiellement par le segment responsabilité civile, obligatoire, et qui a « poursuivi son rythme de croissance avec 16,5%», note le rapport Il faut souligner que l'assurance automobile a souffert énormément de la baisse des importations de véhicules avec la crise d'une manière générale et surtout la suppression des crédits à la consommation pour ce qui concerne les mesures internes. A titre de rappel, le centre des informations statistiques des Douanes avait publié, il y a peu, des chiffres en baisse en matière d'importation de véhicules de l'ordre de 6,9% en nombre (et 4,7% en valeur) pour les trois premiers mois de 2010. Pour les assureurs, il y a «un ralentissement» seulement puisqu'il y a encore une croissance positive de 10,9% même si elle est moindre par rapport à 2009 où elle a pu atteindre quand même le chiffre de 25%. La fragilisation de cette branche a des conséquences lourdes sur le rendement de l'assurance automobile puisque ces risques «constituent 82% du portefeuille de la branche», note-t-on. En matière de résultats par branche, l'IARD (incendie, accidents, risques divers) a enregistré une hausse globale de 8,2% -avec un bon résultat pour l'engineering qui totalise plus 91% -mais, en parallèle, une baisse pour l'incendie de 25%. Quant à l'assurance catastrophes naturelles, celle-ci enregistre 12% de hausse par rapport à l'année dernière. Celle-ci est importante, en ce sens qu'elle représente 6% de la branche en question. D'autre part, l'assurance agricole a elle aussi fait de bons résultats avec une hausse de 10,9%. Baisse de 2,2% des parts de marché pour les compagnies publiques Pour les assureurs, la structure du marché «n'a pas connu de bouleversements» puisque les écarts par branche se maintiennent à un niveau ne dépassant pas le 1%. Ainsi, on peut dire que les branches automobiles et IARD totalisent les 83,9% des parts du marché alors que les assurances agricoles et la couverture du crédit à la consommation demeurent faibles avec 0,9 et 0,4% lors de ce trimestre. Dans le domaine des interventions, ce sont les compagnies privées qui affichent une hausse de leur chiffre d'affaires de 22%. Elles étaient à 23,2% en 2009 et se sont hissées à 25,5%. Les compagnies d'assurances publiques bien que réalisant une croissance de 8% de leurs activités accusent, cependant, « une baisse de 2,2% de leurs parts de marché», dit le rapport du CNA. Le rapport passe en revue la situation dans le domaine des transports, le crédit, les mutualités, etc. Cela dit, le marché des assurances en Algérie risque de connaître plus de chamboulements, à l'avenir, dans la mesure où ses potentialités, disent les experts, «ne se sont pas bien exprimées». Ne serait-ce que par rapport à nos voisins. A partir de janvier 2011, en effet, date à laquelle l'on s'attend à un démarrage de grands projets de partenariat avec des compagnies d'envergure internationale, françaises notamment (telles Axa, la Macif), les acteurs du marché escomptent une nouvelle dynamisation du marché national avec surtout le lancement de nouveaux produits plus particulièrement le développement du créneau assurances de personnes.