Le ministre français de l'Intérieur a indiqué qu'il était question d'aborder toutes les questions à l'ordre du jour et traitées lors de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau tenu à Paris les 4 et 5 décembre et coprésidée par les deux Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Manuel Valls. Quant au secteur relevant de ses compétences, il a fait savoir qu'il s'agissait de la coopération dans les domaines de la police, la sécurité civile ainsi que la formation des cadres de haut niveau de l'administration algérienne, précisant que les deux parties ont mis en place 135 opérations de coopération. Interrogé, par ailleurs, sur l'évolution de l'enquête sur les moines de Tibhirine, le responsable français a renvoyé les journalistes à la déclaration du Premier ministre français, Manuel Valls, le 5 décembre dernier à Paris dans laquelle il a relevé « l'excellente » coopération entre les deux pays dans ce dossier. Par la même occasion, il a réitéré ses « remerciements » aux autorités algériennes suite à la mobilisation de tous les moyens au lendemain de l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel le 21 septembre dernier. A cette occasion, il a salué le « haut niveau » de compétence et d'expertise de la police algérienne. Pour sa part, Tayeb Belaïz a indiqué que plusieurs points liés à la formation, aux questions sécuritaires et à la circulation des personnes étaient au centre des débats avec Cazeneuve. « J'ai évoqué avec mon homologue français toutes les questions liées à la sécurité, à la circulation et à la protection des personnes. Autrement dit, nous avons évoqué les questions sécuritaires en un sens large », a-t-il affirmé dans une déclaration à la presse, à l'issue de son entretien avec Cazeneuve. « Nous avons également abordé d'autres thèmes, tout en insistant sur une formation noble et de qualité à généraliser à tous les secteurs dont celui de l'intérieur, à travers la formation de la police, l'échange d'expériences et d'experts notamment en ce qui concerne la police et la sécurité en général, outre la formation au niveau de l'Ecole nationale d'administration », a-t-il précisé. Les deux parties ont convenu de l'envoi d'enseignants français pour prodiguer des cours au niveau de l'ENA et former les hauts cadres de l'Ecole nationale de la protection civile et des hautes institutions relevant du ministère de l'Intérieur, a indiqué Belaïz. « Nous partons de la base en formant les présidents des communes puis les secrétaires et les cadres de wilaya, pour aboutir ensuite à l'établissement de jumelage entre les villes et les wilayas », a précisé le ministre, soulignant que de cette façon, « nous atteindrons ensuite la coopération culturelle et l'échange d'experts et d'expériences, en ce qui concerne les institutions de l'Etat ». Belaïz a annoncé la création d'une commission de haut niveau présidée par les secrétaires généraux des ministères des deux pays. Cette commission se réunira régulièrement pour évaluer le processus de formation.