L'expérience d'écriture théâtrale collective a fait l'objet d'un récent ouvrage du chercheur Ahmed Beghalia, rattaché au département d'arts dramatiques de l'université d'Oran. Dans cet ouvrage intitulé « L'expérience d'écriture collective dans le 4e art algérien » et publié par le laboratoire de recherche en archives du théâtre algérien, l'auteur a mis l'accent sur cette pratique qui a fait de nombreux émules. Dans ce cadre, le chercheur a proposé une approche critique et analytique sur ce phénomène d'écriture collective adopté, notamment, par des troupes théâtrales amatrices. Le même spécialiste a estimé, dans ce travail de 148 pages, que la pratique d'écriture collective au théâtre algérien est une tentative de sortie du cadre du théâtre « aristotélicien » et un moyen de dépasser la crise du texte dramatique et une réaction pour contrer « la tyrannie du metteur en scène ». Ahmed Beghalia a, par ailleurs, souligné que « la créativité collective a permis au comédien d'occuper la première place dans les spectacles des troupes adoptant ce style d'écriture ». « Le texte écrit collectivement est un projet d'action ouvert », a-t-il estimé, ajoutant que « ce texte collectif nécessite plus de recherche car il est le fruit d'une réflexion de tous les membres de la troupe et pas seulement d'une seule personne ». L'auteur du livre a abordé des étapes historiques de la naissance de l'écriture collective dans le théâtre algérien, la construction artistique des écrits collectifs, leurs spécificités et les thématiques abordées aussi bien dans le théâtre amateur que professionnel. Outre ces thèmes, le chercheur, Ahmed Beghalia, a proposé des analyses de certaines pièces théâtrales réalisées dans ce style comme « El Meïda » ou « Erroudjoue » (Le retour ) produite par le théâtre régional d'Oran.