La poésie de Moufdi Zakaria a marqué l'histoire contemporaine de l'Algérie et contribué à « tisser » l'union nationale, ont souligné, jeudi dernier, à Ghardaïa, des participants à un colloque sur l'œuvre léguée par l'homme. Prenant part aux travaux de ce colloque, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a insisté sur la transmission aux générations montantes des œuvres léguées par les hommes de culte, chercheurs et autres intellectuels algériens de la trempe de Moufdi Zakaria. S'exprimant en marge de la dernière étape de ce colloque itinérant sur les connotations et la symbolique du texte coranique dans la poésie de Moufdi Zakaria, le ministre a souligné l'importance des œuvres des hommes de culte algériens dans la vulgarisation du savoir, des préceptes de l'islam, des bonnes pratiques et des principes de tolérance, de paix et de fraternité. Il a rappelé que la terre algérienne a enfanté de nombreux savants, des imams et autres prédicateurs qui, selon lui, ont joué un « rôle de taille dans la propagation des valeurs authentiques de l'islam, procurant à l'individu une forte immunité contre l'extrémisme et la violence en favorisant les actions de bienfaisance, de tolérance et de cohabitation ». Les participants au colloque ont été unanimes à relever que les œuvres de Moufdi Zakaria continuent de susciter l'intérêt des chercheurs et universitaires tant algériens qu'étrangers. Ils ont recommandé l'encouragement de la recherche sur l'œuvre et la vie du poète national, natif de Beni Izguen (Ghardaïa), préconisant la traduction des œuvres du poète dans différentes langues étrangères. Les participants au colloque ont, à l'occasion, valorisé l'initiative du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et son intérêt à faire connaître le poète de la Révolution surtout dans toutes ses dimensions religieuse, morale et nationaliste, souhaitant que ce colloque soit élargi à d'autres wilayas. Initiée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et la wilaya de Ghardaïa, cette rencontre d'une journée a regroupé des universitaires, des cadres du ministère, des cheïkhs et des imams. Elle s'inscrit dans le double cadre du 3e prix international de valorisation du patrimoine islamique initié par le ministère, et de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale. En marge de cette rencontre, Mohamed Aïssa a visité la maison natale du poète de la Révolution à Beni Izguen, avant de se recueillir sur la tombe de l'auteur de l'hymne national « Kasaman ». Le ministre a également inspecté un chantier de construction d'une mosquée dans le quartier de Bouhamou avant de visiter une maison du Coran à Ben Ghanem. Auparavant, des prix d'encouragement ont été décernés, à cette occasion, à des chercheurs et des universitaires. Ce colloque itinérant s'est ouvert à Alger, avant de « sillonner » successivement les wilayas de Souk Ahras, Relizane, Tiaret, Djelfa, Laghouat et Ghardaïa, son ultime étape.