Agréée depuis plus de vingt ans, l'Association nationale des pêcheurs de plaisance (ANPP), présidée par Aïssa H'maïdi, s'est investie sur le terrain en organisant des rencontres régionales et internationales. Elle est membre de la Confédération internationale de la pêche sportive (CIPS), de la Fédération internationale de la pêche sportive en mer (FIPS-Mer) et de la Fédération internationale de la pêche sportive en eau douce (FIPS-ED). Une première dans les annales de la pêche en Algérie. Depuis quelque temps, les activités de cette association sont en berne, faute de moyens financiers et surtout faute d'encouragements de certaines autorités, tels les ministères et les APC. Pourtant, la mise en place de l'Association nationale des pêcheurs de plaisance est la pièce manquante du puzzle de tout l'édifice du secteur de la pêche, après la création du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et des Chambres de la pêche et de l'aquaculture. Aïssa H'maïdi ainsi que les différents vice-présidents (Est, Ouest et Centre) ont fait un travail de fond qui a suscité un intérêt chez les jeunes désœuvrés, qui ont trouvé dans ce « filon » un moyen d'apprendre un métier, pour les uns, et un passer le temps, pour les autres. Ainsi, plusieurs concours ont été organisés à la suite desquels les meilleurs participants ont été gratifiés, soit par la remise d'articles de pêche, soit par des diplômes de participation. En mars 2013, un concours organisé à Azzefoun, auquel ont pris part 220 pêcheurs issus de 13 wilayas, a eu un engouement certain. Même des jeunes âgés de 8 à 10 ans ont participé et pris goût à la pêche. Toutes les parties concernées ont mis la main à la pâte pour redynamiser cette filière qui ne demande qu'à être exploitée. Le concours a concerné la pêche à la palangrotte, la pêche en bord de mer et le lancer. Mais depuis, c'est la léthargie de cette association. Avec plus de 1.200 km de côtes, le président de l'ANPP a vu grand. Comment se fait-il que l'Algérie n'est pas adhérente à la Confédération internationale de la pêche sportive (CIPS) ? Avec plus d'un tour dans son sac, il a pu engranger des fonds en euros et participer, à Rome, au congrès de la CIPS et faire adhérer l'Algérie, devenue membre à part entière aux côtés de l'Egypte, membre de la CIPS depuis plusieurs années. Toutes les activités de pêche sportive de ce pays sont financées par la Ligue arabe. Pour H'maïdi, il faut assurer la relève et préparer le terrain aux générations montantes. Mais sans l'aide des pouvoirs publics, les activités de l'ANPP restent au point mort. « Quand on compare l'unique école de pêche qui existe en Algérie, et qui est fermée faute de moyens, contre les 27.000 écoles de pêche sportive qui existent en France, nous devons rattraper le grand retard », a insisté H'maïdi. « Mais cela se fera avec l'aide, le concours et les efforts de toutes les parties concernées », a souligné le président de l'ANPP. C'est une véritable révolution que doit connaître le secteur de la pêche sportive. C'est le vœu de tous les membres de l'ANPP qui ne demandent qu'à investir le « terrain » pour transmettre leur savoir-faire ou leur hobby qui consiste à taquiner le poisson.