Sous les pressions occidentales et régionales, les Palestiniens ont apporté, lundi, des modifications à leur projet de résolution portant sur un accord de paix avec Israël. Mais, ils ont demandé à ce que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine. Les amendements prévoient Al-Qods-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation. Le texte prévoit aussi un accord de paix dans un délai de douze mois et le retrait israélien des territoires occupés avant fin 2017. Lors d'une réunion de deux heures convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU a apporté son soutien au document modifié. La réunion du groupe a porté aussi sur l'opportunité de chercher à obtenir un vote du Conseil de sécurité cette semaine. « Nos dirigeants respectifs vont s'entretenir pour trouver le meilleur moyen et le meilleur moment pour qu'un vote ait lieu sur la résolution », a expliqué l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar. Les Arabes devront faire face à l'opposition farouche des Etats-Unis. Les USA ont clairement indiqué qu'ils ne soutiendraient pas le texte. « Comme nous l'avons dit par le passé, nous ne soutenons pas ce projet de résolution et d'autres pays partagent nos inquiétudes », a déclaré Jeffrey Rathke, porte-parole du département d'Etat. Le projet arabe fait également l'objet de critiques de la part de Hamas. Le Mouvement a accusé l'autorité palestinienne de céder sur des points essentiels, tel le retour des réfugiés de 1948. Le parti islamiste est revenu, lundi, à la charge, en s'attaquant au gouvernement palestinien de consensus dont il fait partie. Il lui reproche de ne pas tenir ses engagements pour la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée en juillet-août par un conflit avec Israël. Cette nouvelle sortie du Hamas intervient après l'arrivée d'une délégation ministérielle à Ghaza pour donner le coup d'envoi de la reconstruction, estimée à plusieurs milliards d'euros.