La Jordanie, le seul pays arabe membre du Conseil de sécurité, a proposé, mardi dernier, à ses quatorze partenaires de l'instance onusienne, un projet de résolution demandant la levée du siège israélien de Ghaza et un plan pour reconstruire le territoire. Ce texte porte sur une demande d'« un cessez-le-feu durable et respecté », un soutien aux efforts de médiation de l'Egypte, une levée des restrictions imposées par Israël aux mouvements des personnes et des biens à Ghaza, une réouverture durable des points de passage aux frontières, une aide humanitaire immédiate pour la population palestinienne et un plan pour la reconstruction en urgence de l'enclave palestinienne et la relance de l'économie à Ghaza dont les pertes causées par cette agression, qui a commencé le 8 juillet dernier, oscilleraient entre 4 et 6 milliards de dollars. « Que la reconstruction de Ghaza fasse l'objet d'un plan, c'est très important pour nous », a déclaré Dina Kawar, l'ambassadrice jordanienne, espérant que les consultations qu'elle a engagées avec les membres du Conseil sur ce texte aboutissent à un résultat « dans un jour ou deux » et que la trêve de 72 heures, acceptée par Israël et Hamas, « devienne permanente » et mène à des négociations. Mark Lyall Grant, l'ambassadeur britannique, qui préside le Conseil pour ce mois, a confirmé le dépôt du projet. « Il sera discuté dans les deux ou trois jours qui viennent », dit-il. Tout en soulignant que la situation « évolue rapidement sur le terrain » avec l'instauration de la trêve et le lancement de négociations au Caire, il préconise l'adoption d'« une approche un peu différente ». Pour le Royaume-Uni, explique-t-il, le cessez-le-feu ne doit pas se limiter au « retour au statu quo ante ». « Les négociations doivent s'ouvrir sur une série de questions comme l'accès à Ghaza, le rôle de l'Autorité palestinienne et le redressement économique du territoire », dit-il.