L'année 2014 a été celle de tous les succès pour l'Armée nationale populaire (ANP), notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier. Les résultats sur le terrain le confirment : plus de 1.100 personnes impliquées dans le terrorisme, le narcotrafic, la contrebande, le trafic d'armes et l'immigration clandestine, ont été neutralisées par les différents détachements de l'ANP, mobilisés au niveau des frontières sud, sud-est et sud-ouest. Selon les bilans communiqués par la Direction de la communication et de l'orientation (DCO), au niveau du ministère de la Défense nationale (MDN), une moyenne d'une opération est menée quotidiennement avec succès par les unités de l'ANP, aux frontières. En chiffres, les détachements de l'ANP ont déjoué, durant cette année, plus de 540 tentatives criminelles, conduisant à l'arrestation et la neutralisation de plus de 1.100 criminels, dont des Algériens et des Subsahariens, recrutés par des réseaux criminels transfrontaliers. Les prises ont été importantes : des armes de guerre, des véhicules, des tonnes de produits alimentaires, des milliers de litres de carburant. Il s'agit de saisies impotantes qui reflètent l'efficacité du dispositif de surveillance mis en place au niveau des frontières sud. Cette région a été, d'ailleurs, classée comme l'une des priorités majeures du haut commandement de l'Armée, à cause des multiples menaces sécuritaires. Les tentatives d'infiltration des réseaux terroristes et criminels, en provenance du Mali et de la Libye, renseignent sur cette menace. Des convois ont été interceptés par des soldats en embuscade ou en patrouille sur la bande frontalière, de jour comme de nuit. Cette année a été marquée également par les déplacements du vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah aux frontières, afin d'inspecter le dispositif mis en place. Gaïd Salah a également multiplié les réunions avec ses troupes dans le cadre de l'orientation et la sensibilisation. A chaque réunion ou occasion, le vice-ministre de la Défense nationale exhortait ses troupes « à fournir davantage d'efforts et à redoubler de vigilance particulièrement en cette période marquée par un climat d'insécurité dans notre voisinage direct, pour garantir l'étanchéité de nos frontières et éradiquer les résidus terroristes et libérer notre pays de leurs affres ». Sur le plan de la lutte antiterroriste, outre les tentatives déjouées, le détachement spécial de l'ANP a réussi la mise hors d'état de nuire de dangereux terroristes, dont des chefs recherchés depuis 1995. Toutefois, le plus grand coup de filet a été l'élimination d'un dangereux chef terroriste. Il s'agit du nommé Abdelmalek Gouri, qui a revendiqué l'enlèvement et l'assassinat d'un touriste français en Kabylie. Ce coup de filet a été réalisé grâce à l'exploitation de renseignements par un détachement spécial de l'ANP. Cette opération a permis de prouver les capacités opérationnelles des éléments de l'ANP, mais également de mettre en échec le projet de création d'un nouveau groupe terroriste inspiré du Daech. Plusieurs réseaux de soutien, qui constituent les « bases arrières » des groupes terroristes, ont été également démantelés. Cette paix n'a pas été « sans prix » : des soldats sont tombés dans des accrochages et embuscades. Un attentat dans la wilaya de Tizi Ouzou a coûté, au mois d'avril, la vie à 14 soldats, selon un bilan du MDN. Le convoi militaire revenait d'une opération de sécurisation du scrutin présidentiel. Mais l'ANP a, à maintes reprises, rappelé sa détermination à accomplir sa mission pour la sécurité et la stabilité du pays. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait, lors d'une visite de travail à In Guezzam, dans la wilaya de Tamanrasset, loué les efforts consentis par l'ANP et tous les corps de sécurité dans la protection des zones frontalières algériennes. « L'histoire retiendra les efforts considérables consentis par l'ANP qui accomplit au mieux son rôle dans la protection et la sauvegarde de la sécurité au niveau des frontières ». Année « particulière » pour la police Le fait le plus marquant, cette année, pour l'institution que gère le général-major Abdelghani Hamel, en l'occurrence la Direction nationale de la sûreté nationale (DGSN), est le mouvement de protestation déclenché à la mi-octobre par les éléments des Unités républicaines de sécurité (URS). Premier du genre, depuis l'indépendance, ce mouvement a été « pris en charge » par les pouvoirs publics, sur instruction du président de la République. Les revendications socioprofessionnelles ont été satisfaites et les unités des URS ont été rattachées aux Sûretés de wilaya. Ce mouvement n'a eu aucun impact sur l'activité des unités spéciales de la police, qui ont réussi, durant cette année, des coups de filet en matière de lutte contre le narcotrafic, le trafic de psychotropes et la délinquance. Selon un bilan de ce corps, plus de 54 tonnes de drogue et plus d'un million de comprimés psychotropes ont été saisis. De même pour les services des Douanes, de la Gendarmerie nationale qui ont donné, cette année, « un coup d'accélérateur » au plan de lutte contre le crime organisé. Les services de sécurité ont également assuré la réussite des opérations de relogement et le maintien de l'ordre, notamment dans la capitale, qui a enregistré, la plus grande opération de relogement cette année depuis l'indépendance. Les « kidnappeurs d'enfants » n'ont pas sévi cette année alors que les cas de violence contre les femmes ont baissé suite à l'adoption de la loi portant amendement du code pénal. Pour la protection civile, 2015 a été une année de renforcement du travail de proximité, à travers la généralisation des caravanes médicales dans les zones enclavées.