Lors de la conférence de presse qu'il a animée hier, le recteur de l'Université des Sciences et de la Technologie Houari-Boumediène (USTHB), Benali Benzaghou, a estimé que l'évaluation du nouveau système d'enseignement LMD, effectif depuis 2005, n'incombe pas à l'Université mais aux entreprises économiques et aux administrations. «Il est trop tôt pour évaluer ce système effectif depuis à peine 5 ans. Les premiers diplômés de ce système viennent tout juste de sortir de l'Université. Mais pour évaluer ce système et dire qu'il est meilleur que le précédent, c'est aux entreprises et aux administrations de le faire. Car ce sont elles qui recevront les diplômés et en conséquence, évalueront leur niveau d'instruction», explique-t-il. Toutefois, ajoute-t-il, il faut savoir que ce système est appliqué d'une façon progressive en même temps que l'ancien régime est en voie d'extinction. Toujours en matière d'évaluation, le recteur pense que les universités étrangères qui reçoivent nos diplômés peuvent juger leur système d'instruction. «Jusqu'à présent, nous avons eu des échos positifs de la part de ces universités», précise-t-il. Le recteur ne manquera pas d'énumérer les avantages de ce nouveau système dans le monde universitaire. «C'est un système que la plupart des universités dans le monde appliquent. D'où la décision de l'Algérie de l'adopter. Par ailleurs, le LMD un système qui favorise la création de nouvelles licences selon les besoins du marché de l'emploi», dit-il. A propos du marché de l'emploi, le recteur assure que l'Université prend en charge en amont le futur travail des diplômés. «Nous sommes en contact, par le biais de forums et de dialogue, avec le marché de l'emploi pour connaître ses besoins et agir en conséquence. Ce qui nous intéresse, c'est de savoir quel genre d'emploi dont ont besoin les entreprises ou les administrations. Les banques et les assurances par exemple ont sollicité l'université pour ouvrir des filières de statistiques et de mathématiques. Suite à cela, nous avons créé une nouvelle licence, à savoir le master économique en mathématiques. Idem pour le secteur de la santé qui avait besoin d'ingénieurs pour la mise en marche des équipements. Nous avons donc créé un master d'ingéniorat médical», fait-il savoir avant de conclure qu'il faudrait mettre en place des dispositifs pour suivre les diplômés après leur sortie de l'Université. «Nous compter créer une association de diplômés que ces derniers devront prendre en charge. Nous voulons pousser les nouveaux diplômés à ne pas se contenter d'être des futurs salariés mais créateurs de nouvelles activités économiques», conclut-il.