Le recteur de l'université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, M. Benzaghou, a affirmé hier que les protestations enregistrées dernièrement dans les universités ne sont pas dues au système LMD, mais plutôt aux problèmes sociaux vécus par les étudiants. Dans une conférence de presse animée au sein de cette université, ce dernier a rappelé que les commissions chargées d'organiser les diplômes des nouvelles disciplines vont rendre publics les résultats de leur activité au début du mois prochain. Il a indiqué dans ce cadre que les problèmes sociaux sont à l'origine de la plupart des protestations qui ont pris de l'ampleur dans les universités d'Alger. Le problème qui se pose actuellement pour certains étudiants est lié directement à l'ancien système qui continue d'être en vigueur. Ces étudiants ont refait l'année plusieurs fois et se retrouvent dans des conditions difficiles. Il a nié toutefois que le problème est lié au système LMD. Interrogé sur les récentes manifestations qui ont perturbé diverses universités, il a indiqué que cela est dû au retard de l'adoption du nouveau système par ces universités. Selon lui, l'évaluation du nouveau système ne peut se faire qu'à travers les résultats obtenus sur le terrain, soit dans le monde du travail. Le conférencier a déclaré que les universités ont toujours connu des protestations pour revendiquer de meilleures conditions d'hébergement. Il a déclaré dans un autre cadre que l'université Houari Boumediene applique le système d'enseignement LMD à un taux de 9%, dont plus de 18 000 étudiants inscrits en licence et 4639 en mastère, tout en enregistrant une première année de doctorat sous le système LMD cette année, tandis que l'ancien système est en voie de disparition.