Kheliel Sadok et Abdelmajid Khobzi, respectivement directeur et président de la CCI des Zibans Biskra, ont donné un aperçu sur cette exposition qui aura lieu à la salle omnisports de Tolga (Biskra) du 21 au 24 mars. Ce Salon, destiné à promouvoir et commercialiser le produit, sera axé sur la production, les équipements de traitement, le conditionnement et la protection des palmiers-dattiers. Un volet scientifique sera dédié à l'échange d'expériences entre spécialistes locaux et étrangers alors que la labellisation de la datte, le soutien de l'Etat à l'exportation de ce produit et la place de l'Algérie dans la production de dattes seront également abordés. Des visites dans les oasis et autres lieux touristiques ainsi qu'une compétition du meilleur grimpeur de palmier sont également au programme. Selon le secrétaire général de la Caci, Kadri Saâdane, l'objectif de cette rencontre est de promouvoir et développer la phœniciculture. « Nous occupons la septième place au niveau mondial concernant la production de dattes. Cependant, la datte algérienne a toujours été convoitée », a-t-il précisé. Reste que la filière de la datte connaît des déboires. Le président de la CCI des Zibans Biskra a mis la lumière sur les causes. « Nous avons en Algérie 360 types de dattes, mais l'on ne se contente que de deglet nour. Leur exportation est faible, d'où l'arrachage d'un grand nombre de palmiers-dattiers au niveau de 10 wilayas parmi les 16 qui les cultivent », a-t-il précisé. Il existe à Adrar, selon lui, des dattes d'une longueur de 10 cm, très demandées en Indonésie en raison de leur teneur en vitamines. Justement, la présence de l'Algérie au Salon de la datte à Djakarta (Indonésie) a incité nos participants à établir une stratégie visant à éliminer la concurrence entre les wilayas et instaurer une collaboration entre elles. Objectif : exporter tous les types de dattes, notamment vers l'Indonésie. A cet effet, une usine de production de dattes sera construite à Biskra. Selon Abdelmajid Khobzi, « l'Indonésie nous aidera à exporter vers d'autres pays asiatiques ». Grâce à cette stratégie, les wilayas telles que Adrar n'auront plus à se soucier de l'exportation, d'autant plus que le transport est subventionné à 80% par l'Etat. Quant à la normalisation des produits, le SG de la Caci a déclaré que le dossier est à l'étude au ministère du Commerce. « Nous attendons juste que les textes soint finalisés, une équipe d'experts étudie le sujet et plusieurs produits sont en cours de labellisation », a-t-il précisé.