L'appel à une grève illimitée, à partir du 10 janvier (hier), lancée par la coordination nationale des travailleurs de la poste, n'a pas eu d'écho. Hier, les bureaux de poste ont travaillé normalement. La Grande Poste d'Alger et l'agence du square Port Saïd n'ont pas désempli durant toute la journée. A midi, cette dernière affichait un retrait de 225 tickets. Contacté, un membre du collectif a reconnu que le mot d'ordre de grève n'a pas été suivi par l'ensemble des postiers. « Les premières informations font état d'un taux de suivie appréciable dans les wilayas de Mostaganem, Batna, Skikda et Chlef », a-t-il affirmé. N'empêche, il soutient que la grève annoncée se poursuivra. Le collectif réclame, dans la plateforme adressée au directeur général d'Algérie Poste, l'ouverture d'une enquête sur le dossier des ressources humaines de l'entreprise depuis 2003 et celui des œuvres sociales, l'annulation de toutes les décisions « abusives » prises à l'encontre des postiers en raison de leur activité syndicale, la régularisation des employés précaires, le renforcement des effectifs et la révision des heures de travail avec fermeture le samedi et l'instauration d'une permanence. L'autre revendication concerne l'octroi de la prime d'intéressement due au titre des exercices 2012 et 2013, ainsi que la prime d'inventaire, l'achèvement de l'application des dispositions de la convention collective notamment celle relative à l'avancement vertical, le paiement des heures supplémentaires effectuées, la révision du régime indemnitaire, l'institution d'une nouvelle indemnité pour les agents en contact permanent avec le public en compensation du stress et de la pression et l'augmentation de 3.000 DA de l'indemnité forfaitaire PRI-PRC, avec effet rétroactif à partir de janvier 2013.