Sur 598 installations intérieures de gaz vérifiées et diagnostiquées par les techniciens de la Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (SDA), seuls 11% ont été déclarées conformes. Le restant présente au moins une anomalie que ce soit dans les anciennes ou les nouvelles habitations. Le degré de gravité varie de l'absence d'aération, au chauffe-bain non raccordé à un conduit d'évacuation. Telles ont été les conclusions d'une campagne de diagnostic d'installations de gaz entreprise par la SDA auprès de ses clients. « Les installations intérieures de gaz, notamment les anciennes, doivent être inspectées chaque année », a rappelé le PDG de la SDA, Merouane Chaâbane dans une conférence de presse animée, hier, à Alger. Il a rappelé que les enquêtes entreprises par les techniciens ont montré que les installations qui sont à l'origine des asphyxies au monoxyde de carbone, d'explosion de gaz et autres dangers liés à l'utilisation du gaz naturel présentaient des carences d'entretien dues, entre autres, aux modifications apportées aux habitations et aux installations initiales de gaz ainsi qu'aux comportements imprudents tels que l'obstruction volontaire des amenées d'air. L'objectif de cette campagne est d'avoir une cartographie des installations intérieures de gaz. « A partir de ces données, on peut expliquer sur le terrain les risques liés à la mauvaise utilisation du gaz naturel », a signalé Chaâbane. L'échantillon choisi a concerné plus de 600 installations intérieures de gaz dans des ménages des 52 communes de la wilaya d'Alger. Il a ciblé aussi bien les anciennes que les nouvelles habitations. Le diagnostic a porté sur la vérification de l'état et de l'accessibilité des canalisations de gaz naturel et les accessoires de raccordement utilisés, de l'aération, de l'emplacement des différents appareils alimentés en gaz naturel (cuisinière, chauffe-eau, chauffe-bain,...). Trois types de risques ont été relevés. Risques faible, moyen et élevé. Ce dernier comporte sept cas où la personne peut mourir asphyxiée par le monoxyde de carbone, ou risque d'explosion ou d'incendie, à cause de l'absence de bouche d'évacuation du gaz brûlé, du non-raccordement du chauffe-bain à un conduit d'évacuation ou de la non-étanchéité des installations intérieures de gaz. La SDA ne compte pas s'arrêter à ce diagnostic. « Des cellules de proximité seront installées prochainement pour réduire le délai d'intervention », a annoncé le PDG. Côté sensibilisation, la directrice technique du gaz à la SDA, Nacéra Mezouani, a rappelé que « de simples gestes peuvent éviter le pire ». Les enfants qu'il faut protéger, les différentes installations qu'il faut vérifier annuellement par un technicien qualifié, les appareils à acheter répondant aux normes... Par ailleurs, le représentant de la protection civile, le lieutenant Zohir Benamzal, a signalé que du 1er janvier 2014 au 30 novembre 2014, il a été dénombré 57 décès dus au monoxyde de carbone à l'échelle nationale alors que 8.988 personnes en ont été secourues. Durant le mois de janvier 2015, sept décès ont été enregistrés et 308 personnes secourues