Le Premier ministre, qui a reconnu mercredi soir que la conjoncture inédite sur le marché pétrolier, marquée par une forte décrue des cours, impose à l'Algérie de prendre les mesures adéquates pour maintenir les principales dispositions contenues dans le prochain programme quinquennal. L'effort de développement social et économique sera maintenu, a-t-il expliqué au cours de l'émission « Hiwar Essaâ » de la Télévision, refusant en même temps de parler de programme d'austérité. « L'Etat maintiendra la réalisation des différents projets liés aux secteurs de l'habitat, de la formation, de l'éducation ainsi que de l'électricité et de l'eau », a-t-il précisé. Les restrictions budgétaires, selon le Premier ministre, concerneront certains projets. Mais « l'éducation, la santé, la construction de logements et les crédits alloués aux jeunes seront maintenus », a-t-il dit. Pour ce qui est des recrutements dans la Fonction publique, il a rappelé que « le gel (des recrutements) ne concernera pas les secteurs stratégiques comme la santé, l'éducation et l'enseignement supérieur ». Le Premier ministre confirme que les recrutements dans certains secteurs de la Fonction publique, en particulier dans la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur ne sont pas concernés par les grandes mesures prises lors du dernier Conseil restreint, présidé par le chef de l'Etat et consacré aux mesures urgentes à prendre face à la baisse des prix de pétrole. Soutien aux jeunes, créateurs d'entreprises Face à certaines appréhensions, Sellal a été catégorique : l'Etat algérien maintiendra le pouvoir d'achat du citoyen (...). » Par ailleurs, le gouvernement « continuera à soutenir l'emploi des jeunes et sa politique ne changera pas, en dépit de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial », rappelle le Premier ministre. Sellal a recadré, au cours de son intervention, le débat sur la politique sociale du gouvernement. Il a particulièrement rappelé, en premier lieu, que l'Etat maintiendra sa politique sociale, notamment à travers les transferts sociaux. Les acquis sociaux et le soutien de l'Etat aux catégories démunies, ainsi que le soutien des prix des produits de large consommation seront maintenus, selon Sellal. Quant aux subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), elles devront absorber environ 13,2% de l'ensemble de l'enveloppe consacrée aux transferts sociaux. Globalement, le gouvernement a prévu en 2015 quelque 310,5 milliards de dinars pour couvrir certaines dépenses sociales, notamment la subvention du lait et du sucre, ainsi que le budget pour l'application du nouveau SNMG né de l'abrogation de l'article 87-bis. « Le gouvernement a anticipé, depuis l'été dernier, la chute des prix du pétrole en prenant des mesures préventives pour faire face à cette éventualité », a expliqué Sellal.