Le Premier ministre Abdelamalek Sellal a affirmé mercredi que le gouvernement maintiendra la réalisation des projets de développement socio-économique, notamment ceux relatifs aux infrastructures de base (logement, santé, éducation, électricité, eau, gaz...) en dépit de la baisse des recettes en devises". "L'Etat maintiendra la réalisation des différents projets liés aux secteurs de l'Habitat, de la Formation, de l'Education ainsi que de l'électricité et de l'eau" a déclaré le Premier ministre qui était l'invité de l'émission "Hiwar Essaa" (Débat de l'heure) de la Télévision algérienne rappelant la distribution, en 2014, de près de 320.000 logements. "L'Etat algérien maintiendra le pouvoir d'achat du citoyen et consacrera la souveraineté de ses décisions économiques", a souligné M. Sellal ajoutant que l'Etat "ne compte pas revenir sur les principes sociaux, notamment la règle des 49/51". Il a mis également en avant l'importance de rationaliser les dépenses publiques. "L'Etat encouragera les investissements qui nous aideront à nous mettre à l'abri de la dépendance aux hydrocarbures et à édifier une économie forte à la hauteur des aspirations de nos citoyens", a encore soutenu M. Sellal. Il a fait savoir également que le gouvernement "continuera à soutenir l'emploi des jeunes et que sa politique ne changera pas, en dépit de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial", ajoutant que "le gouvernement continuera à encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises". Il a relevé à ce propos que les crédits accordés à cette catégorie en 2014 ont augmenté de 51% par rapport à 2013. Il a rassuré en outre que "le gel des recrutements ne concernera pas les secteurs stratégiques comme la santé, l'éducation et l'enseignement supérieur, précisant que la réalisation des projets relatifs à ces secteurs inscrits au titre du prochain plan quinquennal sera maintenue". Le gouvernement a anticipé, depuis l'été dernier, sur la chute des prix du pétrole en prenant des mesures préventives pour faire face à cette éventualité, a expliqué M. Sellal précisant que l'Algérie a tiré les enseignements de la crise de 1986. Il a révélé que le budget de l'Etat et les dépenses publiques ont été arrêtées sur la base d'un prix référentiel à 60 dollars le baril. Le Premier ministre a relevé dans ce sens, que "grâce à la bonne gouvernance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les réserves de change permettront à l'Algérie de poursuivre son développement socio-économique pour les trois ou quatre prochaines années". Il a rappelé que l'Algérie, après avoir remboursé sa dette extérieure, "se positionne, aujourd'hui, en force sur les marchés mondiaux". Concernant l'exploitation du gaz de schiste dans le sud du pays, M. Sellal a affirmé que cette question "n'est pas à l'ordre du jour du Gouvernement, il s'agit seulement d'études à même d'élucider les techniques utilisées dans ce domaine". Après avoir souligné la nécessité pour le groupe Sonatrach d'acquérir l'expertise requise en la matière, le Premier ministre a indiqué que "le Gouvernement a fixé, sur instruction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des délais pour les études allant jusqu'à 2022 à même de mieux cerner le sujet et connaître les réserves souterraines en gaz de schiste". "La politique suivie actuellement par le Gouvernement pour le développement de la production énergétique nationale est basée sur les investissements en énergies renouvelables, l'éventuelle exploitation du gaz de schiste étant laissée aux générations futures le cas échéant", a poursuivi le Premier ministre. Dans ce contexte, M. Sellal a réaffirmé son attachement et celui du président Bouteflika au développement des régions sud du pays et à la préservation de l'écosystème à travers l'encouragement des investissements hors hydrocarbures. Le Premier ministre a soutenu qu'"il est inconcevable d'entamer l'exploitation du gaz de schiste sans autorisations qui passent par le Conseil des ministres et un tel projet n'est pas à l'ordre du jour". "Nous n'avons, jusqu'à l'heure, accordé aucune autorisation pour l'exploitation du gaz de schiste et nous ne comptons pas le faire à court terme", a poursuivi le Premier ministre, pour rassurer les populations du sud du pays, ajoutant que "l'actuel programme énergétique (en hydrocarbures conventionnels) se poursuivra jusqu'en 2030".