Lamamra, qui s'exprimait devant la presse internationale au terme de son entretien avec Choukri, a mis l'accent sur « la convergence de vues et la poursuite des consultations entre les deux pays sur diverses questions », qualifiant les relations algéro-égyptiennes de « stratégiques ». « Les relations entre l'Algérie et l'Egypte sont stratégiques et nous coordonnons toujours nos positions en ce qui concerne les questions arabes et africaines car les deux pays pèsent de tout leur poids au niveau régional et mondial », a indiqué Lamamra, qui conduit la délégation algérienne à la 26e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), en prélude à la 24e session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement (Addis-Abeba, 30 et 31 janvier). En ce sens, le ministre a fait savoir qu'il a évoqué avec son homologue égyptien les questions arabes en prévision de la session ordinaire du Sommet de la Ligue des Etats arabes, prévue en Egypte le mois de mars prochain. « L'importance de cette concertation et convergence de vues entre l'Algérie et l'Egypte est une base de réussite du prochain Sommet de la Ligue arabe », a-t-il ajouté. A une question sur la Libye, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que « les conséquences de la situation (en Libye) sur les pays du voisinage, notamment l'Algérie et l'Egypte nous ont amenés à travailler ensemble et nous concerter », rappelant, à ce propos, « la mise en place de différents groupes et commissions tel le groupe des pays voisins de manière à ce que les concertations et la coordination soient permanentes ». « Il est impératif aussi d'appuyer le travail entrepris par l'envoyé spécial des Nations unies en Libye, Bernardino Léon, qui est en contact avec la partie algérienne », a relevé Lamamra, soulignant que « nos contacts sont en cours et restent permanents avec les différentes parties libyennes ». Le chef de la diplomatie algérienne se dit « optimiste bien qu'il reste encore du travail à faire et des efforts à consentir » quant au règlement de la crise en Libye. « Nous restons confiants de voir nos frères libyens parvenir à une solution consensuelle. Les pays du voisinage sont disposés à travailler dans ce sens et consolider ce consensus pour édifier un Etat pour tous les Libyens », insiste-t-il. Pour sa part, le ministre égyptien a également affirmé que les relations entre l'Algérie et l'Egypte sont « stratégiques », tout en insistant sur la « convergence de vues » entre les deux pays. « Nous coordonnons toujours nos positions en ce qui concerne les questions arabes et africaines d'autant plus que les deux pays pèsent de tout de leur poids dans la région », a poursuivi Choukri, soulignant l'« impérative nécessité de la consolidation des relations bilatérales ». « Il est de ce fait nécessaire que l'Algérie et l'Egypte coopèrent pour relever les défis d'avenir au service des peuples des pays », a ajouté le MAE égyptien, notant, en outre, avoir évoqué avec Lamamra les relations bilatérales et la poursuite des consultations dans divers domaines.