Des milliers de Palestiniens sont descendus dans les rues de Ghaza à l'occasion de l'entrée en vigueur dimanche d'un cessez-le-feu, certains pour "célébrer" l'évènement, d'autres pour se recueillir sur les tombes de leurs proches, tombés en martyrs lors de l'agression sioniste génocidaire, rapportent des médias. "J'ai l'impression d'avoir enfin trouvé de l'eau à boire après m'être perdue dans le désert pendant 15 mois. Je me sens à nouveau vivante", a déclaré à l'agence de presse Reuters Aya, une femme déplacée de la ville de Ghaza, réfugiée à Deir Al-Balah, dans le centre de l'enclave, depuis plus d'un an. "Nous attendons maintenant le jour où nous rentrerons chez nous dans la ville de Ghaza", a ajouté Aya avant de poursuivre: "Qu'elle soit endommagée ou non, cela n'a pas d'importance, le cauchemar de la mort et de la famine est terminé". "La vie ne sera pas meilleure à cause des destructions et des pertes que nous avons subies. Mais au moins, j'espère qu'il n'y aura plus de bain de sang pour les femmes et les enfants", a-t-elle encore confié. Pour sa part, Ahmed Abu Ayham, 40 ans, déplacé avec sa famille de la ville de Ghaza et réfugié à Khan Younis, a déclaré que la scène de destruction dans sa ville natale était "épouvantable". L'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche à Ghaza à 9h15 GMT, après avoir été retardé de plus de deux heures et demie, en raison de la décision des autorités de l'occupation sioniste de ne l'appliquer qu'après réception de la liste des prisonniers de guerre à libérer, avait rapporté plus tôt l'agence de presse palestinienne Wafa. Peu avant sa mise en œuvre, les forces d'occupation ont bombardé dimanche matin plusieurs zones de la bande de Ghaza, faisant 11 martyrs et des dizaines de blessés, selon des sources palestiniennes. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 46.913 martyrs et 110.750 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont, par ailleurs, indiqué dimanche les autorités palestiniennes de la santé.