Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a affirmé, hier, à Addis-Abeba, qu'il n'y a pas de solution militaire possible à la crise libyenne, privilégiant une solution pacifique, soutenue par un dialogue national libyen. « Nous devons dire clairement qu'il n'y a pas de solution militaire possible à la crise libyenne actuelle, mais nous devons plutôt encourager tous ceux qui souhaitent négocier en faveur d'une solution pacifique tout en réagissant de façon claire contre ceux qui sont en train d'entraver les efforts de paix », a indiqué Chergui dans son allocution à l'ouverture de la 2e réunion du Groupe international de contact sur la Libye (GIC) sous l'égide de l'Union africaine. « Il importe que toutes les parties prenantes déploient des efforts, car nous avons l'obligation politique et morale de faire en sorte que les uns et les autres s'engagent sur la voix de la paix et du dialogue en Libye et que les terroristes déposent les armes », a ajouté Chergui. Insistant sur l'importance de restaurer la paix dans ce pays, le commissaire à la paix et à la sécurité a pressé les différentes parties en Libye à opter pour le dialogue afin de parvenir à une solution durable. Pour Chergui, il s'agit de soutenir le dialogue mené par les Nations unies et les efforts des pays voisins de la Libye, de l'Union africaine et de la communauté internationale, faisant part aussi de son « souhait » de voir la conjugaison de tous ces efforts aboutir à un dialogue entre toutes les parties en Libye. L'Onu encourage la solution politique Haile Menkerios, le chef du bureau des Nations unies auprès de l'Union africaine (BNUUA) et représentant spécial auprès de l'UA, a appelé à « encourager une solution politique et pacifique en Libye », soulignant que les pays voisins peuvent jouer un « rôle très important » dans ce sens. « Le processus s'annonce long et les Libyens doivent privilégier le dialogue inclusif afin d'écarter tout recours à une solution militaire, le dialogue étant le seul moyen de régler la crise libyenne », a-t-il estimé. Il a, en outre, salué les discussions entre divers représentants des parties prenantes libyennes, sous l'égide de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) à Genève afin de trouver une solution à la crise politique et sécuritaire qui secoue ce pays. Groupe international de contact sur la Libye : Les pays voisins croient en la solution pacifique Les pays voisins de la Libye, dont l'Algérie, ont tenu, hier, à Addis-Abeba (Ethiopie), une réunion de consultation avec la participation du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette rencontre s'est déroulée dans le contexte de la 2e réunion ministérielle du Groupe international de contact sur la Libye sous l'égide de l'Union africaine, et dont les travaux ont débuté plutôt le matin dans la capitale éthiopienne. Les ministres et chefs de délégation ont souligné, à cette occasion, « la centralité du rôle des pays voisins de la Libye pour amener les parties libyennes à favoriser le dialogue et la réconciliation nationale », a-t-on appris auprès des membres des délégations qui participent à cette réunion. Au cours de cette réunion, le chef de la diplomatie tchadienne a également annoncé que la prochaine rencontre ministérielle régulière des pays voisins de la Libye se tiendra à N'Djamena dans les prochaines semaines. A l'ouverture de cette 2e réunion du Groupe international de contact sur la Libye, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smaïl Chergui, avait a indiqué qu'il n'y a pas de solution militaire possible à la crise libyenne, privilégiant une solution pacifique, soutenue par un dialogue national libyen. Le chef du bureau des Nations unies auprès de l'Union africaine (BNUUA) et représentant spécial auprès de l'Union africaine, Haile Menkerios, avait appelé, pour sa part, à « encourager une solution politique et pacifique en Libye », soulignant que les pays voisins peuvent jouer un « rôle très important » dans ce sens.