« Nous souhaitons que le projet relatif à la révision de la Constitution nous parvienne très prochainement pour en faire une réussite. Nous aspirons, comme l'avait promis le président de la République, que cet amendement soit opéré dans l'intérêt du pays et non pas au service du pouvoir ou du régime. Cette révision se doit de répondre en premier lieu aux attentes du peuple. » C'est ce qu'a souligné, hier, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, dans son discours de clôture de la session d'automne du Conseil de la nation. En présence du Premier ministre et des membres du gouvernement, il a déclaré que la prochaine loi fondamentale du pays doit « protéger au mieux les libertés individuelles et collectives, offrir davantage de prérogatives à l'institution parlementaire et aux assemblées élues, et promouvoir le rôle de l'opposition à travers le respect des pratiques démocratiques, et ce, sans négliger la réalité et les spécificités nationales ». Cela n'empêche pas le président de la Chambre haute de reconnaître « la sagesse des démarches entreprises sous la direction du chef de l'Etat », même si « des tensions se font sentir de temps à autre ». A ce titre, il a affirmé que le gouvernement a pris jusque-là des « mesures courageuses » pour atténuer les tensions enregistrées dans le Sud du pays. Ce qui prouve que « l'Etat veille à ce que tous les problèmes soient solutionnés par, notamment, l'intensification du dialogue entre toutes les franges sociales ». Bensalah a fait observer que la clôture de cette session parlementaire d'automne intervient « alors que le pays vient d'achever l'exécution d'un plan de développement et d'entamer un autre ». Pour lui, la chute des prix du pétrole ne doit pas « être une source d'inquiétude, même si cette nouvelle donne constitue une préoccupation partagée ». Il a salué, à cette occasion, « les décisions adoptées par le gouvernement sur instruction du président de la République en vue de rationaliser les dépenses publiques sans, toutefois, toucher aux investissements spécifiques, aux secteurs névralgiques ». Bensalah a estimé nécessaire « de combattre l'esprit revanchard de certaines parties qui veulent à tout prix faire croire que notre pays est dépourvu de moyens ». D'où le besoin de « consolider davantage l'unité nationale ». A noter que les députés représentant l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ont boycotté la séance de clôture de la session parlementaire d'automne, prétextant, dans un communiqué, que « le parlement transgresse le règlement intérieur et la loi organique régissant sa relation avec le gouvernement, et ce, en empêchant de façon répressive l'AAV de siéger au sein de ses instances ».