Stefan de Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, doit présenter le 17 de ce mois, au Conseil de sécurité, un rapport pour stopper la guerre civile. Au grand dam de l'opposition et de ses sponsors, il évoque explicitement, après une visite de 48 heures à Damas, le président Assad comme « partie de la solution ». « Le président Assad fait partie de la solution » et « je continuerai à avoir des discussions importantes avec lui », dit-il à l'issue d'une entrevue à Vienne avec le chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz. Stefan de Mistura a réitéré sa conviction que « la seule solution est une solution politique » et que faute d'accord, « le seul à profiter de la situation » est Daech qui est là « comme un monstre qui attend que le conflit se poursuive pour prendre avantage de la situation ». Dans les chancelleries, une question est sur toutes les lèvres. Les propos de de Mistura correspondent-ils à son appréciation personnelle ou reflètent-ils la position de l'ONU ? Les accords de Genève, négociés par Lakhdar Brahimi, prévoyaient la mise en place d'un gouvernement de transition qui aurait les pleins pouvoirs.