L'opposition refuse de rencontrer Staffan de Mistura, le médiateur de l'ONU, auteur d'un projet de cessez-le-feu provisoire dans la province d'Alep pour permettre l'entrée d'aide humanitaire, un projet qu'elle espérait étendre à d'autres zones et ouvrir la voie à un règlement politique du conflit en Syrie qui a fait plus de 220.000 morts depuis mars 2011 et a poussé à la fuite plus de la moitié de la population. « Nous refusons de rencontrer Staffan de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ de Bachar al-Assad et de son état-major et le jugement des criminels de guerre », affirme dans un communiqué la Commission des forces de la révolution d'Alep. Selon l'opposition, les idées de Mistura « ne sont pas à la hauteur d'une solution à la crise humanitaire de notre peuple, qui souffre de l'utilisation par le régime d'armes chimiques et de barils d'explosifs bannis par la communauté internationale ». Le président syrien, qui fait « partie de la solution » selon l'ONU, va-t-il suspendre les hostilités à Alep pendant six semaines, comme il l'a promis ?