Je tiens à saluer le leadership de l'Algérie dans le règlement de la crise malienne et son approche constructive en vue de trouver une solution politique au conflit libyen », a-t-il soutenu en indiquant que l'Algérie joue un rôle de premier ordre dans la résolution des crises qui secouent la région. « La situation en Libye est très complexe. Nous demeurons très préoccupés par les violences et l'extrémisme qui sévissent dans ce pays. Je pense que l'Algérie qui a souffert de dix ans de terrorisme et jouit aujourd'hui d'un capital extrêmement important dans la lutte contre ce fléau est en mesure de régler ce type de crise », a ajouté Brend, en réaffirmant le soutien de son pays à l'Algérie « qui est en train de poser les vrais paramètres pour le règlement de ces tensions ». Sur la crise au Mali, le chef de la diplomatie algérienne a, lui, encouragé les représentants de la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui tiennent actuellement des consultations avec leurs bases à Kidal, à adhérer à l'accord de paix et de réconciliation signé le 1er mars à Alger. Lamamra a souligné que ces derniers sont en contact direct et permanent avec la médiation. « Nous espérons que les responsables de la coordination appréhendent l'accord avec responsabilité, avec confiance vis-à-vis d'eux-mêmes et vis-à-vis aussi de la médiation », a-t-il souhaité. La chute des prix du pétrole n'a pas été en reste des discussions entre les deux responsables. Lamamra a tenu à expliquer que la démarche engagée par l'Algérie vise la stabilisation du marché dans l'intérêt de l'économie mondiale et non pas pour mettre les pays producteurs dans une opposition avec les pays consommateurs. Son homologue norvégien a, de son côté, réitéré la disposition de son pays à échanger son expérience en production off-shore avec l'Algérie, tout en se montrant optimiste quant à la santé du marché pétrolier mondial à court et à moyen terme. Brend a mis l'accent sur la volonté de son gouvernement à développer sa collaboration énergétique avec l'Algérie à travers l'investissement dans les énergies renouvelables et l'énergie solaire qui a, poursuit-il, un « avenir brillant » en Algérie. L'intérêt norvégien pour l'investissement en Algérie est mû, selon lui, par les compétences dont regorge l'Algérie mais aussi et surtout en raison de la stabilité et la croissance de l'économie algérienne. Lamamra a, par ailleurs, indiqué qu'il avait abordé avec son homologue norvégien, outre les relations bilatérales, un ensemble de questions liées notamment au grand Maghreb, la Libye, le Sahel et le Moyen-Orient. Les discussions « empreintes de franchise », ont également porté sur la question énergétique afin de connaître les positions et les visions de la Norvège sur cette question. « Nous visons à construire des relations bilatérales qui soient un exemple à suivre entre le nord et le sud », a souligné Lamamra. A une question sur le rôle historique joué par son pays dans le règlement de la crise palestinienne, le chef de la diplomatie norvégienne a indiqué avoir eu un entretien, la veille, avec le président palestinien Mahmoud Abbas, pour faire le point sur la situation à l'aune des élections législatives qui se tiennent demain en Israël. « Notre souhait est que le prochain gouvernement israélien reprenne les négociations de paix et que les Palestiniens récupèrent leurs terres d'avant-1967 », a-t-il précisé en faisant savoir que l'économie palestinienne est dans une situation très difficile après le blocage de l'argent des taxes par les autorités israéliennes. Brend a également indiqué que les pays bailleurs de fonds pour la reconstruction de la bande de Ghaza, qui s'étaient réunis dans la capitale norvégienne, Oslo, ont jusqu'ici collecté quelque cinq milliards de dollars. Sur le dossier du sahara occidental, il a indiqué que les deux pays partagent la même position qui est celle des Nations unies.