Le monument de Riadh El Feth, l'un des points les plus lumineux de la capitale, sera partiellement plongé dans le noir durant une heure, samedi prochain. A partir de 20h30, il y aura extinction d'une partie importante des lumières de ce monument jusqu'à 21h30, de même et en même temps que d'autres monuments dans le monde, tels que la Tour Eiffel à Paris, le Big Ben à Londres et l'Empire State Building à New York. Pourquoi partiellement ? « Pour sensibiliser les citoyens sur l'économie de l'électricité. Le but n'est pas d'appeler à ne plus utiliser l'électricité, car ce sera impossible, mais d'en réduire la consommation. C'est pour cette raison que le monument de Riadh El Feth sera partiellement et non totalement plongé dans l'obscurité », explique le président de l'association Sidra, Nacim Filali, qui chapeaute cette action qui s'inscrit dans le cadre de « Earth hour » (Une heure pour la planète). Une manifestation écologique mondiale organisée les derniers samedis du mois de mars de chaque année depuis 2007 et promue par l'ONG internationale Fonds mondial de la nature (WWF). Le but : faire l'économie de l'énergie d'une part et réduire les émissions de gaz à effet de serre d'autre part. Renforcer en somme la lutte mondiale contre le réchauffement climatique à laquelle l'Algérie adhère pour la première fois, via cette association versée notamment dans la protection de l'environnement et l'organisation des services communautaires. « Pour une première, il nous fallait un monument symbolique afin de marquer la participation officielle de l'Algérie à cet événement planétaire. Mais l'action ne se limite pas au monument de Riadh El Feth. Tous les foyers et les familles algériennes sont appelés à éteindre leurs lumières ou à réduire au moins l'utilisation de l'électricité durant une heure, le 28 mars de 20h30 à 21h30. Une action commune qu'elles partageront avec d'autres familles du monde entier et en même temps », signale Filali. Plus de 150 jeunes Algériens prendront part au compte à rebours de l'extinction des lumières à Riadh El Feth mais aussi aux activités qui seront organisées dans le cadre de cet événement. Une conférence notamment sur les énergies renouvelables mais aussi des manifestations artistiques seront animées sans recourir à l'électricité. « C'est pour montrer qu'on peut se passer de l'électricité dans certaines activités. Depuis que nous avons lancé cet événement, nous n'avons attiré que 1.000 adhérents via les réseaux sociaux. Mais nous allons solliciter les médias lourds pour avoir plus d'impact », explique le président de l'association Sidra qui prévoit une chorégraphie sous la lumière des bougies, durant l'heure où il y aura extinction des lumières à Riadh El feth. Filali pense, par ailleurs, qu'au moment où l'attention en Algérie est monopolisée par l'exploration du gaz de schiste et la chute des prix du pétrole, l'organisation de cette manifestation vient à point nommé pour relancer le débat sur le recours aux énergies renouvelables et sur la lutte contre le gaspillage et la mauvaise exploitation des énergies conventionnelles.