En prévision de la présentation du rapport sur le Sahara occidental en avril prochain devant le Conseil de sécurité, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, a tenu, mardi dernier, une séance de travail avec les négociateurs du Front Polisario, a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS). En marge de cette rencontre, le négociateur Ahmed Boukhari a estimé que la « présence de Ross dans les camps des réfugiés pour la seconde fois depuis début 2015 dénote le sérieux de l'ONU dans sa quête d'un règlement du dossier sahraoui ». « Il est temps de faire pression sur le Maroc afin de l'amener à se conformer à la légalité internationale », ajoutant que « la partie sahraouie a soulevé une série de questions dont la décolonisation, l'obligation de mettre en œuvre les résolutions pertinentes pour l'organisation d'un référendum libre et transparent et la situation dans les territoires occupés ». Ross, qui a poursuivi les séances de travail avec les responsables du Front Polisario, est arrivé, lundi dernier, dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf pour une visite de travail de trois jours. Lors d'un briefing, lundi dernier à New York, l'adjoint du porte-parole du SG de l'ONU, Farhan Haq, avait indiqué que l'envoyé spécial du SG de l'ONU se rendra à Nouakchott, Tindouf, Rabat et Alger du 22 au 29 mars et qu'il se déplacera, par la suite, à Londres et à Moscou. Cette nouvelle tournée, la 6e du genre depuis la nomination de Ross en 2009, s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'ONU pour relancer le processus du règlement de la question du Sahara occidental occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France qui jouit du droit de veto. Dans un rapport présenté en avril dernier devant le Conseil de sécurité, lors de la réunion annuelle sur le Sahara occidental, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait averti que si rien n'avançait d'ici à la fin avril 2015, tout le cadre des négociations qui est en vigueur depuis 2007 sera remis sur la table. Les Sahraouis demandent que la Minurso soit enfin dotée de mécanismes d'observation des droits de l'homme, à l'instar de toutes les missions onusiennes, ce qui irrite la partie marocaine, à mainte fois accusée de violer les droits humains au Sahara occidental.