Sept contrats d'engagement ont été signés, hier, entre les chercheurs algériens porteurs de projets et l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET) lors de la 3e rencontre d'affaires et de partenariat qui a eu lieu à l'université de Bab Ezzouar. Cette rencontre se tient sous l'égide du Programme d'aide à la création d'entreprises innovantes en Méditerranée (Paceim) qui est un instrument de coopération bilatérale entre la France et quatre pays de la Méditerranée qui sont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Liban. Il « est destiné aux diasporas scientifiques et techniques de ces pays, ayant suivi une formation supérieure en France », explique la DG de l'ANVREDET, Djamila Halliche. Son objectif consiste à « valoriser ce savoir-faire et ce parcours scientifique par la création d'une entreprise à vocation technologique dans le pays d'origine », ajoute-t-elle. L'ANVREDET est considérée comme le point focal en Algérie, de ce programme qui a débuté en 2012. Elle suit actuellement 20 projets financés par ce programme et a, en tout, 70 projets de recherche dans les différents dispositifs. Ces projets dits innovants touchent aux domaines des nouvelles technologies, des TIC, de l'agro-industrie, de l'eau...La plupart de ces 20 projets sont « au stade de la création d'entreprises et certains ont même eu leur registre du commerce », assurent les responsables. Pour rappel, l'Algérie, qui en est à sa troisième phase du programme, finance actuellement à hauteur de 50% les projets qui ont été sélectionnés alors que lors des deux premières années, cette quote-part n'était que de 28%. Des universitaires, des chefs d'entreprise, des organismes de soutien à la création des entreprises telles l'Ansej, la Cnac (Caisse nationale de chômage), des représentants de l'Institut de propriété industrielle ont assisté à cette troisième édition qui a permis d'expliquer les mécanismes de sélection des projets, le coaching, leur suivi durant la phase d'incubation et les avantages prévus par la législation jusqu'au démarrage du projet. Le porteur de projet bénéficie dans le cadre du Paceim d'un « cadre de co-incubation et de co-financement qui s'étale sur 15 mois allant de la formalisation de l'idée (établissement du business plan) jusqu'à la levée de fonds nécessaires à l'amorçage de l'activité », explique-t-on. Cependant, un des bénéficiaires lors du premier programme qui a développé un projet dans le domaine des fertilisants en France pour le compte de l'Algérie a estimé que les choses ne sont pas aussi simples que l'on pense. « On est là en face d'un transfert de technologie et le processus est souvent lent, ce qui implique plus de temps et de moyens », selon lui. En un mot, quand bien même il existe plusieurs modes de financement, par le biais de l'Ansej ou de la Cnac (les chercheurs refusent d'être logés dans ce dernier dispositif parce qu'ils ne sont pas des chômeurs), des fonds dits d'amorçage sont nécessaires. Ils sont pourtant prévus par le gouvernement mais « tardent à voir le jour », a-t-on reconnu. 8.500 start-up créées par l'Ansej et 146 par la Cnac Mme Halliche a estimé que l'ANVREDET observe un plafond de financement par projet et qui ne saurait dépasser l'équivalent de 3.500 euros. « Il y a ceux qui nécessitent plus, il y a aussi ceux qui nécessitent moins », précise-t-elle. Il faut noter que l'Ansej en tant qu'instrument de soutien à la création d'entreprises au profit des jeunes ainsi que la Cnac qui concerne une autre catégorie d'âge, plus avancé, ont aussi contribué à la création de start-up dans le domaine des nouvelles technologies. L'Ansej a soutenu depuis sa création la mise en place de 8.500 start-up, selon Si Ali Abdelkrim, son représentant. Quant à la Cnac, elle a parrainé quelque 146 entreprises innovantes, a précisé Mme Moulahcène de la Cnac.