Un plan national multisectoriel consacré à la salubrité des aliments sera prochainement mis en place en Algérie. Ce plan sera précédé par le lancement, à la mi-avril, d'une étude sur l'état des lieux, a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, à l'ouverture d'une journée d'étude sur la sécurité sanitaire des aliments. « Ce plan comprend des actions de prévention, de sensibilisation et une étude sur le terrain afin de suivre et mieux maîtriser le circuit de commercialisation des produits alimentaires », a expliqué le ministre en marge de la rencontre. L'élaboration de ce plan sera basée sur « la concertation, l'appropriation et le consensus de tous », et il devra être finalisé avant la fin de l'année. Ce nouvel instrument a pour objectif « une meilleure maîtrise de la salubrité des aliments par la responsabilisation de tous les intervenants, une plus grande efficacité des organes de contrôle, à travers une législation actualisée, une inspection renforcée, des laboratoires performants et une information soutenue des consommateurs avec une large participation communautaire ». Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, le professeur Smaïl Mesbah, a précisé que ce plan va permettre à l'Algérie « d'adapter ses réponses en matière de salubrité alimentaire aux exigences mondiales vu que le danger peut provenir d'ailleurs ». Son élaboration va se faire en collaboration avec tous les départements ministériels concernés et sera une occasion pour définir les points forts et les défis qui attendent l'Algérie avec comme finalité d'« assurer une protection au consommateur, un contrôle plus rigoureux des aliments à travers des actions coordonnées et efficaces ». Dans le même contexte, Abdelmalek Boudiaf a annoncé la préparation d'un projet sur « la culture sanitaire » en collaboration avec les médias. « C'est l'une des actions envisagées dans la nouvelle loi sanitaire et qui vise à mieux informer et sensibiliser les citoyens sur les notions de base et les moyens à mettre en place pour une plus grande efficacité de la prise sanitaire du malade », a-t-il précisé. Il a fait savoir, à ce propos, que ce projet a une importance capitale vu que l'Algérie est devenue « une référence » en matière de prise en charge de certaines pathologies, notamment celles transmissibles.