Il avait fallu, dernièrement, aux gendarmes fermer carrément la section de la voie express reliant Bou-Ismaïl à Tipasa au niveau de la bretelle donnant vers Khemisti pour intercepter un motard roulant sur un bolide à une vitesse vertigineuse tout en se faufilant entre les files de voitures et en accomplissant des acrobaties dignes d'un cascadeur. Signalé par radio par des gendarmes en patrouille sur la section Douaouda - Bou-Ismaïl, le motard en question, qui, d'après des témoignages, a failli provoquer des accidents, s'entêtait à poursuivre ses slaloms tout en faisant fi du risque d'être arrêté par les hommes en vert. Mal lui en a pris, puisque quelques minutes après son signalement, un dispositif a été mis rapidement en place pour le forcer à couper le moteur de sa grosse cylindrée. « Le motard interpellé ne portait pas sur lui les papiers de la moto. Outre cette infraction, on suspecte que le numéro de série de sa moto ne soit pas le sien. » « On a saisi la moto pour procéder aux vérifications requises en pareil cas », confie le commandant Meghzili, le chargé de communication au niveau du groupement de la gendarmerie à Tipasa. Selon lui, un procès-verbal a été établi à son encontre, avant d'être présenté devant le procureur de la République près le tribunal territorialement compétent. « Il a été placé sous mandat de dépôt », confirme le même officier supérieur. Avec l'avènement du printemps, un interminable carrousel de motos envahit chaque week-end le tronçon d'autoroute de la wilaya. En groupes ou en solo, les motards évoluent en terrain rêvé sur cette voie, tant toutes les conditions d'un circuit idéal sont réunies. Fort heureusement, ce ne sont pas tous les accros de la moto qui mettent leur vie et celle des autres usagers en danger. « Sans attendre le printemps, nous avons mis un dispositif combiné spécialement pour surveiller les motos. Avec des sentinelles et des patrouilles invariablement en mouvement, nous parvenons facilement à imposer l'ordre et obliger les motards à observer scrupuleusement les consignes du code de la route », souligne le même interlocuteur. Toutefois, chaque week-end, les gendarmes de la voie express de Tipasa arrêtent en moyenne quatre ou cinq motards pour cause d'infraction. « En plus des infractions inhérentes à l'excès de vitesse et aux manœuvres dangereuses, nos éléments verbalisent d'autres contrevenants pour notamment la non possession de permis de conduire ou bien d'une assurance valide », conclut-il. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que quotidiennement un dispositif de radar est installé sur l'autoroute de Tipasa qui relie Oued Mazafran à Cherchell en passant par Bou-Ismaïl.