Le premier examen du concours national de passage des professionnels de la santé à un grade supérieur aura lieu le 23 mai prochain. Cette première épreuve concerne les paramédicaux et les sages-femmes dont le nombre est estimé à 60.000 candidats. Les médecins généralistes passeront leurs examens une semaine après. Le déroulement de ce concours a été possible après la signature de 66 arrêtés ministériels encadrant cette opération en collaboration avec la direction générale de la Fonction publique. L'affichage de la procédure de passage de ce concours national va se faire au niveau de l'ensemble des établissements de santé du pays dès aujourd'hui, ce qui permettra l'ouverture de l'opération d'inscription des candidats. L'opération sera clôturée le 4 mai prochain afin de permettre aux encadreurs d'étudier et de répondre aux recours. Quelque 80.000 candidats sont concernés par ces examens, considérés comme la plus importante opération qu'a connue le secteur depuis l'indépendance. « Le travail d'évaluation et de préparation de cette opération est l'équivalent de 20 années de travail. Ce qui renseigne sur l'importance de cet acquis en faveur de la corporation du secteur de la santé », a indiqué, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf en marge de la visite de travail effectuée dans la wilaya d'Ouargla. Il a assuré que « toutes les mesures et dispositions ont été prises pour la réussite de cette opération » et tenu à remercier le Premier ministre pour les efforts déployés pour donner cette précieuse chance aux personnels de la santé qui leur permettra ce passage qualitatif dans leur carrière, précisant que « cela entre dans le cadre de l'application du statut particulier ». Outre les paramédicaux, ce concours concerne aussi les médecins généralistes, les médecins spécialistes et les gestionnaires des établissements ayant vu leur situation régularisée récemment. « Je tiens à rassurer le personnel de la santé. Ce concours va se dérouler dans la transparence totale. Je leur demande juste de se préparer et de se présenter aux examens pour assurer une évolution dans leur carrière, qui est un droit constitutionnel », a-t-il dit. Cet appel du ministre fait suite au refus des syndicats du secteur de souscrire à cette opération en menaçant de la boycotter. Mais Abdelmalek Boudiaf ne compte pas faire de concessions. « Il n'y a pas de cogestion avec l'Etat », a-t-il martelé. « Nous nous sommes engagés avec les professionnels de la santé et nous avons préparé toute la procédure en collaboration avec les professionnels du secteur et le partenaire social. Je suis étonné de savoir qu'ils comptent faire grève. Pourquoi cette attitude ? Qu'ont-ils revendiqué et qui n'a pas été satisfait ? », s'est-il interrogé. Le ministre rejette également les menaces de grève. « Je n'accepte pas la surenchère », a-t-il répondu. Et de trancher : « La révision du statut particulier n'est pas à l'ordre du jour. J'estime qu'il n'est pas encore temps de procéder à la révision de ce statut, dont les dispositions n'ont pas été totalement appliquées. » Pour le ministre, il n'est pas question de faire de fausses promesses, « mais je tiens à l'application de la loi dans toute sa rigueur ».