Le président de la commission chargée des partenaires sociaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Omar Berejouane, a indiqué, hier, sur les ondes de la Radio chaîne 3 que «des concours et examens vont être organisés pour permettre aux personnels de santé disposant de conditions d'ancienneté de passer d'un grade à un autre». «Les effectifs du secteur de la santé publique sont constitués de 290 000 employés répartis entre 20 corps et une soixantaine de grades», a-t-il ajouté. La plupart des statuts régissant le secteur de la santé ont été promulgués entre 2009 et 2011, depuis, dit-il, «le personnel de santé n'a pas bénéficié d'une évolution de son plan de carrière professionnelle». S'exprimant au sujet de la reclassification, M. Berejouane a expliqué qu'il s'agit en fait de l'application d'un statut qui existe déjà, «la nouveauté étant l'organisation d'examens et de concours pour permettre aux agents de santé possédant des prédispositions pour cela, d'accéder à de nouveaux grades». «Au titre de la réforme hospitalière, nous devons régler le problème de la ressource humaine», a-t-il ajouté. Au titre des statuts particuliers de l'ensemble des catégories professionnelles de la santé, prenant effet à partir de 2008 jusqu'à 2011, M. Berejouane annonce que le ministère de la Santé a pris la décision de commencer à payer l'ensemble des rappels induits par l'entrée en vigueur de cette reclassification. Rappelons que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, lundi dernier à Tipasa, que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a accordé une dérogation spéciale qui permettra à tous les personnels de la santé de bénéficier d'une promotion et reclassement. «Cette décision a été promulguée durant le mois de décembre courant et concernera tous les personnels du secteur sans aucune exception, à savoir le personnel médical, les paramédicaux, l'administration et les techniciens», avait expliqué M. Boudiaf. Il a signalé, à cet égard, que son ministère lancera, à partir de 2015, des concours professionnels internes pour les personnels réunissant les conditions nécessaires, notamment l'ancienneté, soit entre 5 à 7 années selon les corps dont ils relèvent. Le ministre a annoncé, en outre, la réouverture, dès l'année prochaine, des sessions de formation continue au profit de tous les corps de la santé. Il a aussi signalé la réouverture programmée de la formation des médecins généralistes pour l'obtention du diplôme d'études spécialisées. «Dans une première étape, les spécialités concernées seront celles des urgences, de la gynécologie, du diabète et de l'oncologie», a-t-il fait savoir. D'autre part M. Berejouane a fait état de la régularisation de la situation sociale de plus de 23 000 agents travaillant jusque-là sous contrat à durée déterminée, lesquels seront désormais pérennisés dans leur emploi. En ce qui concerne la réorganisation et l'amélioration des prestations offertes par le système de santé publique en Algérie, M. Berejouane a rappelé les instructions énoncées par le ministre dans lesquelles celui-ci promet une «humanisation» des hôpitaux, à travers notamment l'amélioration des conditions d'accueil des malades et une réponse à leurs exigences en matière de demande de soins.En outre, dans le cadre de la réforme du secteur, le gouvernement a décidé d'effacer la totalité des dettes des établissements de santé publique du pays, estimées à 25 milliards de dinars, avait déclaré, lundi dernier, le ministre. «Quelque 622 établissements hospitaliers du pays sont concernés par cette mesure», a indiqué M. Boudiaf à Tipasa, où il a annoncé la «notification, pour la première fois, du budget annuel aux établissements de santé publique, durant la première semaine de 2015, contrairement aux années précédentes, qui enregistraient un certain retard en la matière». Le ministre a invité, à cet effet, l'ensemble des directeurs des hôpitaux à «se tenir prêts pour la mise en œuvre de la nouvelle politique sanitaire, visant l'amélioration de la prise en charge des malades». A. K.