Un comité intersectoriel sera installé, dans les prochaines semaines, pour évaluer tout ce qui a été réalisé jusqu'à présent par rapport à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes en Algérie. Au sein de cette nouvelle instance, siégeront des intervenants, dont des cadres exerçant dans des cabinets des 48 wilayas ayant entamé, hier, une formation de deux jours au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Tout ce qui a été entrepris par la majorité des secteurs depuis des années va donc être évalué pour voir où en est notre pays en ce sens et prendre de ce fait des mesures supplémentaires susceptibles de faire face aux risques naturels de façon collective, indique Tahar Mellizi, directeur de la délégation nationale des risques majeurs auprès du département de l'Intérieur et des Collectivités locales. La sensibilisation de tous les acteurs, citoyens compris, stimulera une prise de conscience concernant, notamment la culture du risque. Il s'agit de prendre des mesures, dont la connaissance et la compréhension du risque, l'élaboration d'un microzonage et de toutes les cartographies régionales, en vue de connaître les risques encourus au niveau de chaque wilaya, et partant, envisager des actions appropriées. Des actions structurelles telles que la préparation et la sensibilisation du citoyen, ainsi que des mesures juridiques seront instaurées dans le texte concernant le bâtiment pour réduire au maximum les conséquences des catastrophes, dira Mellizi, avant de rappeler qu'à l'échelle nationale, il existe une commission nationale de 24 membres représentant les départements ministériels et les centres d'études. Celle-ci se réunit périodiquement pour évaluer la situation et les activités menées dans ce sens. A titre illustratif, il a fait savoir que la loi 04-20 a été adoptée en décembre 2004, après le séisme de Boumerdès, entre autres décrets promulgués dans le cadre d'une assise juridique bien ficelée. Le volet formation sera pris en compte dans ce processus à travers un cycle pédagogique qui sera instauré au niveau des écoles, de l'enseignement supérieur et des centres de formation professionnelle. Il va y avoir également des formations spécialisées au profit des intervenants, à l'instar de ce qui se fait de par le monde, précise-t-il. Le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Chaouche Yellès, a affirmé que cette rencontre a permis de réunir l'ensemble des acteurs des différentes wilayas autour de la problématique des risques majeurs. Le tout dans le cadre de la stratégie mise en place par le gouvernement. Grâce au concours des personnes désignées localement, un bond qualitatif sera réalisé en termes de gestion des risques majeurs en Algérie. L'impact sur les populations ainsi que les répercussions socioéconomiques seront traités dans ce sillage dans l'optique de la généralisation de la culture de la prévention. Où en est l'Algérie en termes de risque majeurs ? L'intervenant a fait savoir que contrairement à d'autres régions du monde, les dix risques existant en Algérie ont une densité moyenne en l'absence de grands tsunamis et de tremblements de terre importants, comme c'est le cas au Japon ou au Népal.