A l'exception d'Alberto Contador, tous les favoris du prochain Tour de France (TdF) ont rendez-vous sur le Tour de Romandie qui a débuté hier. Sur un parcours exigeant, Chris Froome espère la passe de trois mais devra se battre contre Quintana, Nibali, Pinot, Péraud et Bardet. Les organisateurs du Tour de Romandie ne s'y seraient pas pris autrement pour amener sur leurs routes quasiment tous les favoris du prochain Tour de France (4-26 juillet). Un contre-la-montre par équipes inaugural de 19,2 km (il sera de 28 km entre Vannes et Plumelec sur le Tour), des étapes accidentées (dont une arrivée en altitude) et un contre-la-montre individuel de 17,3 km pour finir. En six jours, un condensé de ce que les coureurs affronteront en juillet. Froome, un troisième sacre ? Vainqueur en 2013 et 2014, Christopher Froome, qui n'a remporté « que » le Tour d'Andalousie cette année, devra faire face à une toute autre concurrence. Rarement le Tour de Romandie n'aura rassemblé un tel plateau. Blessé au mois de mars, Froome sera « challengé » par ni plus ni moins que Vincenzo Nibali, tenant du titre sur la Grande Boucle, et Nairo Quintana, vainqueur du Giro 2014. Le grand absent, Alberto Contador, l'est pour une bonne raison : il disputera le Tour d'Italie du 9 mai au 31 mai prochain et ne peut, de fait, pas griller des cartouches en Romandie. « Froome a été malchanceux sur la Flèche Wallonne (mercredi dernier, ndlr) en chutant, donc il ne sera peut-être pas au mieux de sa forme cette semaine », a indiqué Vincenzo Nibali. « Mais on sait quel grand champion il est, il a déjà gagné ici, donc il ne faut pas penser qu'il sera moins fort que l'an passé », a-t-il poursuivi. Pinot, outsider de choix ? Les Français aussi seront bien représentés. Très bien même. Outre Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot, les meilleures cartes, Romain Bardet (6e à Liège dimanche) et Julian Alaphilippe (2e de la Flèche Wallonne et à Liège) seront de la partie. L'enchaînement pourrait être difficile pour le coureur de la formation Etixx-Quick Step mais si la forme est là, il peut s'étalonner sur un parcours exigeant. Pour Péraud, Pinot et Bardet, l'intérêt est ailleurs : se mesurer aux plus forts. En l'absence de Froome, Quintana et Contador, ils avaient saisi leur chance sur la Grande Boucle 2014, à eux de montrer qu'ils sont capables de rivaliser à la régulière.