Selon lui, « il s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République dans son chapitre relatif à la législation de la protection de l'enfant ». Louh a affirmé, lors de la présentation du texte devant les députés, que « la nouvelle loi a pour objectif majeur le renforcement de la protection de l'enfant constituant un élément important dans toutes les politiques sociales des pays développées ». L'Algérie a, depuis l'indépendance, élaboré de nombreuses dispositions pour la protection juridique et sociale de l'enfant, en plus des conventions internationales ratifiées, a indiqué le ministre. Le projet soumis, hier, à la chambre basse, intervient justement « pour combler les vides juridiques et prendre en charge les nouveaux besoins de l'enfant en respectant les principes culturels de la société », a-t-il précisé. Cette loi « s'inscrit dans le cadre d'une stratégie nationale considérant la famille comme étant une priorité de l'Etat, qui se doit de lui assurer assistance et soutien afin de garantir, en premier lieu, le bien-être de l'enfant », a ajouté Louh. Le ministre a, ensuite, donné un aperçu des principales nouveautés du texte composé de 150 articles répartis sur 6 chapitres. Il s'agit de la protection de l'enfant réfugié, de l'enfant subissant des agressions sexuelles ou des kidnappings, de la prise en charge des enfants surdoués et des handicapés. Une nouvelle instance nationale de promotion et de protection de l'enfance qui relèvera du Premier ministère sera installée prochainement et présidée par un délégué national en vertu d'un décret. Elle assurera le rôle du coordinateur entre tous les intervenants dans la protection de l'enfance. Elle soumettra annuellement un rapport au président de la République qui sera ensuite rendu public. « Revoir à la hausse l'allocation familiale » Lors des débats, les députés ont exprimé de nombreuses idées susceptibles de protéger au mieux cette frange vulnérable de la société. Naâman Laouar, député du MSP, a salué l'esprit du texte non sans préciser qu'il aurait fallu tenir compte de tous les âges de l'enfance, y compris le bas âge. « La protection de l'enfant implique la protection de la maman. Au-delà de la protection sociale et juridique, il faudrait songer à la protection sanitaire et éducative de l'enfant. La création de nouvelles institutions ne règle en rien la situation. Il est important de passer à des mesures pratiques, dont la hausse de l'allocation familiale. Actuellement, elle est vraiment minime comparée à celle allouée dans les pays développés soumis aux mêmes conventions internationales appliquées par l'Algérie », dira-t-il, soulignant que ce projet renferme des points positifs dont la médiation épargnant à l'enfant la procédure judiciaire. Lakhdar Benkhelaf, député du parti El Adala, a rappelé, pour sa part, que ce texte attendu depuis plus de 12 années « est intervenu pour mettre en place de nouveaux mécanismes de protection de l'enfance ». Cela s'est fait, insiste-t-il, « sans tenir compte de notre religion ou de nos us et coutumes ». Mohamed Djemai, député FLN, a salué les contours de ce projet de loi concernant « un maillon sensible de la société, à savoir l'enfant ». Djelloul Djoudi, président du groupe parlementaire du PT, a souligné que ce projet de loi n'a pas évoqué le travail des enfants. Selon lui « il faut criminaliser cette exploitation ».