Le Secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), Abdelkader Bensalah a affirmé jeudi à Alger que la nouvelle vision imposée par les mutations survenues sur la scène internationale concernant la reconnaissance de l'enfant en tant qu'élément social actif "implique la coordination et la coopération de toutes les parties, les secteurs et les composantes de la société". Les mutations survenues aux niveaux national et international "imposent une nouvelle vision concernant la reconnaissance de l'enfant en tant qu'élément social actif jouissant de droits qui lui permettent de participer et de s'exprimer librement sur les questions qui l'intéressent", a affirmé M. Bensalah, dans une allocution lue par la porte parole du RND, Nouara Saadia Djaafar, lors de la conférence nationale intitulée "L'enfant algérien: entre responsabilités sociale et légale", organisée par le parti. Cela "implique une coordination et une coopération entre toutes les parties, les secteurs, les composantes de la société et les medias pour la mise en place des futurs mécanismes de travail et la définition des domaines d'action commune", a estimé M. Bensalah, à l'occasion du 66ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la célébration de l'anniversaire du 11 décembre 1960. Il a, en outre, appelé à la réalisation de programmes et de plans destinés aux enfants, dans le cadre des priorités définies par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en vue d'asseoir un Etat de droit et de consacrer les droits de l'homme notamment de l'enfant. "En garantissant aux enfants une bonne protection et un climat propice et sécurisé pour leur croissance et en développant les capacités de la cellule familiale, nous permettons à notre société de mieux faire face aux défis induits par la mondialisation et les mutations effrénées", a-t-il estimé. Le SG du RND a appelé à contribuer "de façon continue" à écarter les risques menaçant l'enfant et à l'informer de ses droits, en vue de préserver sa dignité". Apres avoir salué les réalisations de l'Algérie en matière de promotion de l'enfant, M. Bensalah a souligné que "l'Algérie qui a ratifié la majorité des conventions, chartes et traités internationaux consacrant les droits de l'enfant, a consolidé, ces dernières années, son système juridique en matière de protection et de promotion de la famille, de la femme et de l'enfant, en amendant plusieurs lois et en promulguant de nouveaux textes législatifs, en prévision de l'examen du projet de loi soumis au parlement durant l'actuelle législature". De son côté, Zineb Chouiha, enseignante en Droit, a présenté lors de la conférence les grandes lignes du projet de loi sur l'enfant soumis au débat à l'Assemblée populaire nationale (APN), affirmant que ledit projet a adopté "une nouvelle philosophie" dans la protection de l'enfance, fondée sur la priorité de l'intérêt capital de l'enfant. Pour ce faire, Mme Chouiha a préconisé la création d'une instance nationale pour la protection et la promotion de l'enfance, la relance du rôle des services de contrôle et d'éducation, l'annulation de toutes les mesures procédurales lors du suivi des mineurs et la substitution de certaines mesures coercitives par d'autres qui tiennent compte des conditions psychologiques, sociales et mentales des délinquants. Evoquant le contenu du projet de loi, Mme Chouiha a mis l'accent sur l'engagement de l'Etat à assurer une prise en charge particulière à l'enfant surdoué, en vue de promouvoir ses capacités, ajoutant que dans ce projet de loi l'intérêt capital de l'enfant est la base de toute mesure, dispositif, décision judiciaire ou administrative qui le concernent. Il est nécessaire, selon la spécialiste, de définir clairement les mécanismes de protection des enfants talentueux dans le projet de loi et les modalités de leurs prise en charge, affirmant que le projet en question "n'a pas abordé les problèmes éducatifs ou d'apprentissage que connait la société algérienne en particulier, outre "l'incohérence" des textes prévus dans ce projet de loi.