Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, est revenu, jeudi dernier, au Conseil de la nation, sur l'importance des investissements, surtout au niveau local, pour le développement du tourisme. Des investissements qui sont à encourager dans le Sud d'une façon particulière pour la relance du tourisme extérieur. « Le Sahara est un atout qui distingue l'Algérie des autres pays touristiques. C'est notre plus importante option pour la relance du tourisme extérieur. Il faudra aussi qu'on facilite les entrées et les sorties des touristes mais surtout investir », estime-t-il. Tout en rappelant les facilités et avantages accordés aux investisseurs, il a fait savoir qu'avec le soutien du ministère des Finances, les financements bancaires seront décentralisés, accessibles au niveau local pour faciliter les procédures. Les walis, selon lui, ont été appelés à alléger la bureaucratie en faveur des investisseurs. Le ministre a également évoqué l'artisanat, qui fournira, dans les prochaines années, « un million d'emplois » et qui devrait s'inscrire dans la durabilité. Abordant le tourisme intérieur, il a rappelé qu'un bon nombre de familles ne connaissent pas leur pays et qu'il faudra les retenir en leur fournissant ce qu'il y a de meilleur en termes de prestations et d'accueil. A ce propos, il a annoncé un projet de classement, de déclassement et de reclassement des hôtels, complexes touristiques et établissements de restauration. « Nous avons 205 stations thermales, dont 51 seulement sont opérationnelles avec, de plus, des prestations de mauvaise qualité. Il faudra penser à revoir leur gestion. Nous allons mettre en place un nouveau programme dans le secteur pour préserver les acquis et combler les lacunes », promet-il, soulignant qu'il faudra avoir une vision globale du secteur, valoriser les sites qui sont recensés et recenser ceux qui ne le sont pas encore, et mettre en connexion tous les produits touristiques pour attirer les touristes.