Des bureaux d'études étrangers seront mobilisés pour réhabiliter les stations thermales. Dix stations thermales seront rénovées. Cette démarche s'inscrit dans le but de promouvoir et de valoriser le tourisme thermal et la balnéothérapie dans le pays. C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani. Il s'exprimait de la sorte en réponse aux questions orales posées lors de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale, jeudi dernier. Le ministre a indiqué que «des études ont été effectuées pour la modernisation de ces thermes». Elle concerne essentiellement les hammams Melouane, Righa et Bouhnifia ainsi que les hammams Rabi, Zelfana, Etessala et Salihine, pour lesquels «un bureau d'études international de haute compétence effectue des études de mise à niveau». Le ministre a souligné le lancement prochain d'une opération de recensement du patrimoine touristique thermal de l'Algérie et sa mise à la disposition d'investisseurs. «D'autres études seront réalisées», a-t-il poursuivi, «pour connaître les autres atouts des stations thermales ainsi que l'élaboration de cahiers des charges au profit des investisseurs», affirmant «la généralisation de cette opération à 50 autres stations thermales régionales et locales y compris Hammam Rouissat dans la wilaya de Ouargla». M.Rahmani a insisté sur l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics à la valorisation de la richesse thermale, relevant «l'existence de quelque 300 stations thermales régionales». Le ministre a mis en exergue l'importance de ce type de tourisme «qui s'inscrit dans le cadre de la couverture sanitaire assurée par la sécurité sociale au profit de ses assurés». Il a appelé, de ce fait, à encourager l'investissement dans ce domaine «afin de pénétrer le marché national et régional et à créer un réseau sanitaire thermal». «De nouvelles stations thermales seront également réalisées par des investisseurs privés dans la région de Rouissat, dans la wilaya de Ouargla», a indiqué M.Rahmani. Il a rappelé, au passage, les mesures incitatives contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 qui prévoit une réduction du taux d'intérêt de 3% sur les crédits, et de 80% sur le coût de l'immobilier en vue d'encourager l'investissement dans le sud du pays. S'agissant de la construction de villages touristiques pilotes dans la région de Jijel, M.Rahmani a indiqué «qu'un projet de réalisation d'un village touristique côtier est prévu dans la région de Tassoust, dans la même wilaya». Le village devrait s'étaler, a-t-il ajouté, «sur une superficie de 10 hectares avec une capacité d'accueil de 800 lits. Des espaces ont été également réservés depuis 2008 pour la réalisation de sept projets hôteliers d'une capacité d'accueil de 890 lits». Le premier responsable du secteur a mis en exergue «l'importance» de la réalisation de tels projets par des investisseurs privés en vue de promouvoir le tourisme en Algérie et améliorer les prestations. La promotion de la destination Algérie, la relance du plan de la qualité des prestations touristiques, la promotion de l'investissement, la mise en place d'un réseau des opérateurs touristiques pour la coordination de l'action, le soutien du financement et l'accompagnement des investisseurs dans la réalisation des projets, toutes ces grandes lignes figurent parmi les objectifs tracés, a souligné le ministre. Au total, «223 projets touristiques ont été entamés entre 2008 et 2009 dans toutes les régions touristiques du pays», a conclu M.Rahmani.