Le rêve d'un marché unique africain commence à prendre forme avec la signature, prévue mercredi prochain en Egypte, d'un traité de libre-échange englobant trois blocs régionaux qui couvrent toute la moitié orientale du continent. Lors du « Davos africain » organisé la semaine dernière au Cap, la commissaire au commerce de l'Union africaine (UA), la Tchadienne Fatima Haram Acyl, a déclaré que « l'Afrique va surprendre le monde ». Après 5 ans de négociations, le sommet de Charm-El-Cheïkh va entériner l'acte de naissance de la « Tripartite », un grand marché commun unissant 26 des 54 pays africains et créant un cadre pour aller vers des tarifs douaniers préférentiels. L'ensemble regroupera le marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est (Comesa), la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), soit plus de 625 millions d'habitants et plus de 1.000 milliards de dollars de PIB. Ce message fort entend promouvoir le commerce intra-africain estimé à 12% (55% en Asie et 70% en Europe) et poser les jalons d'une zone de libre-échange considérée comme la première étape de l'Afrique forte, unie et compétitive.