Messahel a fait part, également, au prince héritier saoudien « des salutations chaleureuses que lui adresse le président de la République », précise la même source. Au cours de cette audience, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la ligue des Etats arabes a exposé « l'approche algérienne pour aboutir à une solution politique en Libye ». Il a mis l'accent, à ce titre, sur la nécessité de « mettre en place, dans les meilleurs délais possibles, un gouvernement d'union nationale consensuel et inclusif, disposant de larges prérogatives à même de lui permettre de conduire la transition dans les meilleures conditions possibles et de faire face à la multitude de défis d'ordre financier, économique, humanitaire et surtout sécuritaire, à travers une prise en charge efficace de la lutte contre le terrorisme ». Pour ce faire, Messahel a mis l'accent sur « l'impératif pour la communauté internationale d'accompagner et de soutenir ce gouvernement d'union nationale pour l'aider à transcender les difficultés et à faire face à l'ensemble de ces défis ». « Cette approche est la seule à même d'assurer la préservation de l'unité du peuple libyen, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Libye », a-t-il souligné, ajoutant que « la fédération des efforts de l'ensemble des acteurs, notamment ceux des pays du voisinage et des Nations unies, est plus que jamais requise compte tenu des menaces qui pèsent sur la Libye et sur l'ensemble de la région et même au-delà ». Cet entretien, qui a été l'occasion pour les deux parties de s'informer mutuellement sur les questions inhérentes au monde arabe au moment où ce dernier traverse une période de turbulences, a permis de « réaffirmer la volonté commune de l'Algérie et de l'Arabie saoudite d'aller encore de l'avant dans le raffermissement et la consolidation des liens de fraternité et de densification de la coopération ». Il a également démontré l'« utilité de partager les analyses et les évaluations et de conférer à la concertation politique bilatérale la régularité et la constance nécessaires ». Avant d'être reçu par le prince héritier, Messahel a rencontré le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel ben Ahmed al-Jubeir. « L'entretien a porté sur les voies et moyens susceptibles de donner aux relations d'ensemble la dimension et l'envergure qu'elles méritent », relève le ministère des Affaires étrangères. Les deux ministres ont également passé en revue « les développements sur les scènse arabe et internationale et procédé à une évaluation de la coopération bilatérale et des perspectives qui s'offrent aux deux pays pour la conforter et la raffermir encore davantage ».