Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a achevé vendredi une visite de deux jours en Espagne, lors de laquelle il s'est notamment entretenu avec le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez. Les entretiens entre M. Messahel et Ybanez ont porté sur les "relations bilatérales et la situation au Sahel" au lendemain d'une entrevue avec le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuelles Garcia Margallo. "Nous avons passé en revue les relations traditionnelles entre l'Algérie et l'Espagne, un partenaire et un pays voisin", a déclaré M. Messahel au terme de la séance de travail avec M. Ybanez. Les deux hauts responsables, qui ont passé en revue les relations bilatérales, on également évoqué les conflits dans la sous-région, notamment la situation en Libye. "C'est une question (la situation en Libye) qui préoccupe nos partenaires du nord de la méditerranée dont l'Espagne", a souligné le ministre algérien, ajoutant qu'il a saisi cette occasion pour faire part de "la démarche algérienne" en vue d'aboutir à une solution politique, négociée par les Libyens eux-mêmes. "Notre démarche s'appuie sur le soutien aux efforts des Nations Unies et de leur représentant, Bernardinio Leon", qui conduit le processus du dialogue engagé entre les Libyens. L'approche de l'Algérie, a soutenu M. Messahel, s'inscrit dans le cadre de la recherche d'"une solution politique consensuelle et la mise en place d'un gouvernement d'Union nationale en Libye". Dans le même contexte, le même responsable a expliqué qu'en plus de la situation en Libye qui se pose en tant que question à suivre dans un pays voisin, elle se pose également en "terme sécuritaire". Ces aspects, a-t-il rappelé, ont été également abordé auparavant lors sa rencontre avec le ministre espagnol des Affaires étrangères. En outre, la visite de M. Messahel a été marquée par la conférence donnée à la Casa arabe, où il a été invité, sur le thème l'"Algérie et la sécurité régionale". A cette occasion, il a abordé les approches algériennes en matière de sécurité régionale que ce soit dans le cadre de la lutte anti-terroriste ou en ce qui concerne l'"évaluation, faite par l'Algérie, de la menace dans la région". S'agissant de sa rencontre avec les membres de l'institut royal, Think Thank El Cano, elle a été dominée par des discussions autour des "relations bilatérales algéro-espagnoles ainsi que par des volets relatifs aux questions régionales. Les recherches du Think Thank El Cano se focalisent sur des thèmes et zones géographiques. Il s'intéresse notamment à l'Europe, L'Amérique Latine, la Méditerranée et le monde arabe. EL Cano traite également des sujets relatifs à la sécurité, la coopération internationale, le développement et du terrorisme international. Ces activités interviennent, rappelle-t-on, à la veille de la tenue de la sixième session de la réunion bilatérale de haut niveau entre l'Algérie et l'Espagne. "Ma visite s'inscrit également dans le cadre de la préparation de ce rendez-vous", a indiqué M. Messahel. "L'Espagne est un grand partenaire de l'Algérie. Elle est notre premier partenaire commercial, premier fournisseur de notre pays et l'Algérie troisième client", a rappelé M. Messahel. Il a, dans ce contexte, fait savoir que les échanges entre les deux pays ont beaucoup augmenté, ajoutant qu'il a abordé avec la partie espagnole "les créneaux qui peuvent faire l'objet d'actions futures" dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et l'Espagne. "Nous insistons sur le secteur de Habitat auquel l'Algérie accorde une priorité absolue. Le deuxième défit est l'agroalimentaire. Un domaine dans lequel l'Espagne comptabilise une grande expérience", a expliqué M. Messahel. Il a, par ailleurs, cité le développement des secteurs du tourisme et des énergies renouvelables et leurs infrastructures.